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L'ambassadeur palestinien auprès des Nations Unies, Riyad Mansour (à droite), s'exprime aux côtés de la ministre colombienne des Affaires étrangères, Rosa Yolanda Villavicencio, lors de la conférence d'urgence du Groupe de La Haye au palais San Carlos à Bogota, le 15 juillet 2025.
Des représentants de plus de 20 pays se sont réunis mercredi à Bogota, capitale de la Colombie, pour le deuxième jour d'un sommet d'urgence visant à décider de mesures juridiques et diplomatiques contre les violations continues du droit international commises par Israël dans sa guerre à Gaza et en Palestine occupée.
Le sommet est dirigé par le "Groupe de La Haye", une coalition de huit pays – la Colombie, l'Afrique du Sud, la Bolivie, Cuba, le Honduras, la Malaisie, la Namibie et le Sénégal – fondée aux Pays-Bas en janvier dernier, qui œuvre à demander des comptes à Israël en vertu du droit international.
Participent également à la réunion des délégations d'autres pays, notamment la Türkiye, le Brésil, le Portugal, l'Algérie, le Liban, Oman, l'Uruguay, le Bangladesh, le Chili, Djibouti, l'Indonésie, le Nicaragua et Saint-Vincent-et-les-Grenadines, ainsi que des représentants palestiniens.
Plusieurs pays ont signé un accord s'engageant à une série de mesures.
Les signataires se sont engagés à prendre des mesures telles que l'interdiction de fournir ou de transférer des armes, des munitions, du carburant militaire, des équipements militaires connexes et des biens à double usage à Israël, ainsi qu'à empêcher le transit, l'amarrage et l'entretien de navires dans tout port, en particulier s'il existe un
que ces navires soient utilisés pour transporter des armes ou du matériel militaire à destination d'Israël.
Pour garantir le respect de ces engagements, les nations signataires ont ordonné le
de tout navire transportant du matériel militaire vers Israël.
Elles ont également annoncé un examen urgent de tous les contrats publics, afin d'empêcher que des institutions ou des fonds publics ne soutiennent
"l'occupation illégale du territoire palestinien"
par Israël.
Depuis le lancement de son offensive meurtrière sur Gaza en octobre 2023, le président colombien Gustavo Petro s'est montré l'un des plus fervents critiques d'Israël et du Premier ministre Benjamin Netanyahu, qualifiant l'offensive de
"Gaza est tout simplement un laboratoire des ultra-riches pour montrer aux peuples du monde comment réprimer une rébellion. Le plan est de nous bombarder tous, du moins ceux d'entre nous qui vivent dans le Sud"
, a déclaré Petro.
L'armée israélienne, ignorant les appels internationaux à un cessez-le-feu, mène une offensive sanglante contre Gaza depuis octobre 2023, ayant tué près de 58 500 Palestiniens, pour la plupart des femmes et des enfants.
En novembre dernier, la Cour pénale internationale a émis des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité à Gaza.
Israël fait également l'objet d'une procédure pour génocide devant la Cour internationale de Justice concernant sa guerre contre l'enclave.
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