
Des médecins turcs ont réalisé avec succès, pour la première fois au Sénégal, des greffes de rein à partir de donneurs vivants par méthode laparoscopique (fermée), marquant une étape majeure dans le développement de la transplantation d’organes dans le pays.
Sous la supervision des médecins turcs, trois patients ont bénéficié d’une greffe de rein à partir de donneurs vivants à l’hôpital militaire d’Ouakam, dans la capitale sénégalaise.
S’exprimant auprès de la presse, le Pr Erdem Kinaci, responsable administratif de la chirurgie générale et directeur de la transplantation hépatique à l’hôpital de la ville de Cam et Sakura d’Istanbul, a indiqué que les trois opérations s’étaient déroulées avec succès.
Il a précisé que les greffes avaient été réalisées entre frères et sœurs, d’un oncle à son neveu et d’une mère à son fils, ajoutant que d’autres patients avaient été évalués, mais que certaines interventions n’avaient pu être menées pour des raisons médicales et immunologiques.
Une première historique pour le Sénégal
Soulignant que toutes les interventions sur les donneurs avaient été effectuées par méthode laparoscopique, le Pr Kinaci a déclaré que cette technique était appliquée pour la première fois dans l’histoire du Sénégal.
La greffe de rein permet à des patients menacés de perdre la vie de retrouver l’espoir et de s’accrocher à la vie.
Il a par ailleurs fait savoir que des échanges avaient eu lieu avec des responsables du ministère sénégalais de la Santé concernant la mise en place d’un système national de transplantation d’organes, incluant à terme le développement du don post-mortem.
"Les équipements ont été acheminés depuis la Türkiye"
Il a souligné que l’accès limité à la dialyse dans les pays en développement rend les greffes de rein à partir de donneurs vivants particulièrement cruciales.
Le Pr Bozkurt a précisé que l’ensemble des équipements médicaux nécessaires aux opérations avaient été acheminés depuis la Türkiye et que les interventions avaient été précédées d’une longue phase de préparation.
Il a également indiqué que le Sénégal disposait d’un système de coordination de la transplantation dépendant du ministère de la Santé, principalement axé sur les greffes à partir de donneurs vivants, le développement du don post-mortem nécessitant davantage de temps et d’infrastructures.
"Je suis reconnaissante envers les médecins turcs"
Merry Nafissatou Loum, Sénégalaise de 54 ans ayant fait don de son rein à sa sœur de 49 ans, a déclaré que le diagnostic d’insuffisance rénale avancée avait été un choc pour la famille. Elle a expliqué:
Ma sœur souffrait déjà de diabète et d’hypertension. Lorsque nous avons appris que son insuffisance rénale avait atteint un stade avancé, je n’ai pas hésité à lui donner mon rein.
Elle a souligné que l’expertise des médecins turcs en matière de greffe rénale était bien connue dans la région, affirmant que leur présence constituait une source de confiance.









