Le 1er août 1960, le français envahisseur en chef du Dahomey, le général Charles de Gaulle, donnait sur papier l’indépendance à la République du Dahomey, devenu Bénin. Soixante-trois ans après, les Béninois s’en souviennent.
Depuis 63 ans, la date du 1ᵉʳ août est célébrée par les Béninois comme étant le jour de la fête nationale. Cette année encore, cette célébration a été marquée par une parade des Forces de défense et de sécurité du Bénin. Ces dignes fils de la République défendent le territoire face à toutes formes d’agression extérieure et protègent la population béninoise avec professionnalisme.
Parmi les FDS du Bénin qui paradent chaque année à la fête nationale, l’unité spéciale qui retient l’attention de tous est la garde nationale.
La nouvelle appellation, après les dernières réformes induites dans les armées béninoises par l’administration Talon, du corps des para-commandos, une unité d’élite. À eux s’ajoutent désormais d’autres compétences dénichées au sein des autres composantes des armées.
Commandée par un officier supérieur en la personne du
Colonel Codjo François Amoussou, les forces spéciales du Bénin, fortes de 77.000 hommes et femmes
, sont excellentes sur la terre, dans les airs et dans les eaux. C’est un meltingpot des meilleurs et braves soldats béninois. La preuve, c’est la garde nationale qui gère actuellement l’opération Mirador qui freine les incursions des terroristes sur le territoire béninois. Flanqués de leur béret rouge, les éléments de la garde nationale du Bénin ont paradé
ce 1ᵉʳ août 2023 au pied de la statue de l’Amazone à Cotonou
, au grand bonheur du Béninois lambda, fier de ses frères et sœurs engagés pour le protéger et défendre la patrie. Avec leur marche léopard, les forces spéciales sont hypers fières d’elles-mêmes.
Quand elles entonnent leur chanson martiale et dissuasive, elles menacent au passage de leurs pelotons quiconque qui se hasarderait à leur barrer la route. Celui-là trouvera malheur en chemin, chantent-elles en chœur.
La devise de la garde nationale du Bénin est "Vaincre ou Périr".
Elle lutte prioritairement contre la piraterie maritime, le terrorisme et les troubles à l’ordre public.
Le Bénin à nouveau en bonne intelligence avec son voisin de l’est.
Le chef de l’État nigérian, Ahmed Bola Tinubu était au défilé du 1ᵉʳ août en compagnie d’Aliko Dangote et de plusieurs gouverneurs.
Cette présence nigériane sur la place de l’Amazone témoigne de la confiance retrouvée entre Patrice et son homologue du Nigeria. Cela explique la naissance de la Troïka au sein de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) entre le Bénin, le Nigeria et la Guinée-Bissau. Le parfait amour entre le binôme Talon – Tinubu sera bénéfique pour les peuples nigérian et béninois.
Pendant que tous les 13 millions de Béninois sont conviés à la place de l’Amazone à Cotonou, à travers le défilé des FDS, pour célébrer la fierté nationale, certains fils du pays se disent tristes et réclament justice pour leurs frères et sœurs privés de liberté arbitrairement. Pour cette raison, ils boycottent la célébration de la fête nationale.
C’est le cas de l’ancien président de la République, Boni Yayi.
Le fils de Tchaourou qui, 10 ans durant, avait dirigé le Bénin a écrit sur sa page Facebook :
"Quelle joie peut habiter nos cœurs lorsque la ministre Reckya Madougou et le professeur Joël AÏVO, sont privés de leur liberté et lourdement condamnés pour avoir commis le crime de lèse-majesté d'avoir voulu briguer la magistrature suprême dans un pays supposé pourtant démocratique ? Je ne saurais oublier les centaines de jeunes élèves comme étudiants, qui, eux aussi, continuent de croupir en prison pour leurs opinions. Qu'irons-nous faire à la place de l'Amazone alors que les dignes fils du Bénin, à l'exemple justement de celle-ci, sont contraints depuis plusieurs années à l'exil ? La Gouvernance de Paix nous convie à restituer leur liberté, car une vie sans liberté n’a aucun sens."
Boni Yayi, l’apôtre de Gandhi refuse de participer à une fête qui n’est celle de tous les Béninois. Le principal parti de l’opposition du Bénin dont il est président d’honneur, le parti Les Démocrates, lui emboîte le pas en réclamant la libération des prisonniers politiques et le retour des exilés au bercail. Boni Yayi invite les Béninois à faire de ce 1ᵉʳ août 2023, une journée de méditation.
En sommes, l’indépendance des pays africains francophones mérite de profondes réflexions, qu’elle cesse d’être considérée comme donnée sur papier, mais acquise.
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