Pour les Nigériens, le kilichi est une fierté nationale. Cette viande séchée et grillée au feu de bois est très prisée au Niger et dans plusieurs pays de l’Afrique de l’Ouest. Pensée au départ comme une solution de conservation des invendus de viande, la production de kilichi est désormais un secteur d’activité à part entière.
A Niamey la capitale nigérienne, l’Avenue de l’Oua est devenue très célèbre à cause des vendeurs de kilichi. Rebaptisée rue du kilichi par les amateurs, c’est là qu' il faut se rendre pour avoir toutes les variétés de cette viande séchée.
Depuis plus de quinze ans, Abdoul Wahab Souley, alias Rambo, gère son commerce sur l’avenue. C’est une activité qu’il a héritée de ses parents et se dit très heureux d’avoir suivi ce chemin.
Jusqu’à une période récente, le kilichi était produit de façon totalement artisanale dans des conditions peu hygiéniques mais depuis le début de l’année 2024, les choses ont changé. Des partenaires du Niger ont aidé à moderniser l’activité. Ils ont notamment construit une unité de production ouverte à tous les acteurs de la filière.
A ce niveau le processus de production est rigoureusement servi. Il y a d’abord, la découpe de la viande qu'on débarrasse ensuite des ligaments et des graisses. Après cette étape, il y a le séchage de la viande découpée en fines lamelles. Il y a ensuite le trempage. Une sauce est d’abord préparée, on macère ensuite la viande dans la pâte d’arachide ou du gingembre tout en ajoutant un peu de sel de cuisine. Une fois terminé, ce délice culinaire est très prisé au Niger.