Erdogan: Le Hamas est un groupe de résistance qui défend ses terres

La rédaction
11:3525/09/2024, mercredi
Yeni Şafak
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Le Président turc, Recep Tayyip Erdogan lors d'un discours à la 79e session de l'Assemblée générale des Nations Unies à New York, aux États-Unis, le 24 septembre 2024.
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Le Président turc, Recep Tayyip Erdogan lors d'un discours à la 79e session de l'Assemblée générale des Nations Unies à New York, aux États-Unis, le 24 septembre 2024.

Le Président turc, Recep Tayyip Erdogan a déclaré mardi qu'il ne considère pas le Hamas comme une organisation terroriste, mais comme un groupe de résistance défendant ses terres.

"Depuis 1947 jusqu'à aujourd'hui, la Palestine est arrivée à ce jour en perdant ses terres encore et encore"
, a déclaré Erdogan dans une interview accordée à NBC News, basée aux États-Unis.

Interrogé par l'animateur Keir Simmons sur le fait que
"certains vous critiquent, Türkiye, pour avoir accueilli Hamas, que les États-Unis qualifient de terroriste, alors que vous déclarez être opposé au terrorisme"
, Erdogan a répondu:

Nous sommes, bien sûr, contre les terroristes.

"Mais je suis l'un des dirigeants qui connaît bien Hamas. Je n'ai jamais appelé Hamas une organisation terroriste et je ne considère pas Hamas comme une organisation terroriste".

"Parce que Hamas est un groupe de résistance qui s'efforce de protéger ses terres. Par conséquent, comment puis-je appeler un tel groupe de résistance une organisation terroriste ?"
a déclaré Erdogan.

Répondant à une question sur les attaques du 7 octobre par Hamas contre Israël, le Président a déclaré que le contexte de l'incident devait être examiné.


"Nous devons connaître les raisons qui ont préparé les conditions pour le 7 octobre. Nous devons bien les comprendre. Et quand nous examinons le contexte du nombre de Palestiniens martyrisés, combien de Palestiniens ont été tués, la situation atteint des niveaux très, très différents"
, a-t-il ajouté.

Türkiye soutient fermement une solution à deux États au conflit israélo-palestinien, y compris l'établissement d'un État palestinien indépendant et souverain sur la base des frontières de 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale.

Israël a poursuivi son offensive brutale sur Gaza depuis une attaque transfrontalière de Hamas en octobre dernier, malgré une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU exigeant un cessez-le-feu immédiat.


Près de 41 500 personnes, principalement des femmes et des enfants, ont depuis été tuées et environ 96 100 blessées, selon les autorités sanitaires locales.

L'assaut israélien a déplacé presque toute la population du territoire dans le cadre d'un blocus continu qui a conduit à de graves pénuries de nourriture, d'eau potable et de médicaments.


Israël fait face à une affaire de génocide à la Cour internationale de Justice (CIJ) pour ses actions à Gaza.

Demande d'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN


Au cours de l'interview, lorsqu'on lui a demandé quel était le point de vue d'Ankara sur la demande d'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN, Erdogan a déclaré que Türkiye considérerait les positions de tous les pays de l'OTAN sur cette question.


"Les États-Unis ne veulent pas que l'Ukraine rejoigne l'OTAN en premier lieu. De nombreux pays de l'OTAN ne souhaitent pas que l'Ukraine rejoigne l'OTAN non plus. Nous devons reconnaître ces faits et prendre notre décision"
, a déclaré le Président.

Erdogan a affirmé que la question de l'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN nécessitait une réflexion approfondie, en notant:


Quand nous examinons ces faits, ce ne sont pas des questions à aborder avec enthousiasme.

"Lorsque nous prenons nos décisions sur ces questions, bien sûr, nous mettons sur la table la position de tous les membres de l'OTAN et prenons nos décisions en conséquence"
, a-t-il déclaré, ajoutant que la décision finale de Türkiye viendra après avoir considéré les positions des autres nations membres. Le président a déclaré:

Ces décisions ne se prennent pas à la hâte.

L'Ukraine a exprimé ouvertement son désir de rejoindre l'alliance de l'OTAN.


Bien que l'OTAN n'ait pas encore proposé l'adhésion à l'Ukraine, l'alliance a considérablement renforcé ses liens avec Kyiv depuis le début de la guerre avec la Russie en février 2022.


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