L'UE et 21 pays condamnent le projet de colonisation E1 d’Israël en Palestine occupée

10:2422/08/2025, vendredi
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Des militants pacifistes israéliens de gauche manifestent derrière un barrage policier contre une manifestation de droite en faveur des colonies sur une colline dans le corridor controversé E-1, à l'extérieur de la colonie israélienne de Maale Adumim en Palestine occupée, le 9 décembre 2007, appelant à l'arrêt du projet de construction E-1.
Crédit Photo : MENAHEM KAHANA / AFP Archive
Des militants pacifistes israéliens de gauche manifestent derrière un barrage policier contre une manifestation de droite en faveur des colonies sur une colline dans le corridor controversé E-1, à l'extérieur de la colonie israélienne de Maale Adumim en Palestine occupée, le 9 décembre 2007, appelant à l'arrêt du projet de construction E-1.

Plus de 20 pays ont condamné jeudi le projet israélien de construction de milliers de nouveaux logements en Palestine occupée, qualifiant le plan de colonisation E1 "d’inacceptable" et de "violation du droit international".

Dans une déclaration conjointe, 21 pays ainsi que l’Union européenne (UE) ont dénoncé ce plan et appelé à son annulation immédiate.


"La décision du Comité supérieur de planification israélien d’approuver des projets de construction dans la zone E1, à l’est de Jérusalem, est inacceptable et constitue une violation du droit international"
, ont affirmé les ministres des Affaires étrangères de l’Australie, de la Belgique, du Canada, du Danemark, de l’Estonie, de la Finlande, de la France, de l’Islande, de l’Irlande, de l’Italie, du Japon, de la Lettonie, de la Lituanie, du Luxembourg, des Pays-Bas, de la Norvège, du Portugal, de la Slovénie, de l’Espagne, de la Suède, du Royaume-Uni ainsi que le chef de la diplomatie européenne.

Selon les médias israéliens, le ministre des Finances Bezalel Smotrich a approuvé la construction de 3 401 unités de colons à Ma'ale Adumim, à l’est de Jérusalem, et 3 515 autres dans les zones environnantes.

Le projet vise à scinder la Palestine occupée en deux parties, coupant la liaison entre ses villes du nord et du sud et isolant Jérusalem-Est.


Smotrich a lui-même reconnu que ce plan rendrait impossible toute solution à deux États, en divisant un futur État palestinien et en restreignant l’accès des Palestiniens à Jérusalem.

"Au lieu d’apporter la sécurité, il risque de l’affaiblir et d’alimenter davantage la violence et l’instabilité, nous éloignant encore plus de la paix"
, ont-ils averti.

Soulignant que le gouvernement israélien a encore la possibilité de mettre fin à ce projet, les ministres ont exhorté Tel-Aviv à
"renoncer d’urgence"
au plan.

"Le gouvernement israélien doit arrêter la construction de colonies conformément à la résolution 2334 du Conseil de sécurité de l’ONU et lever ses restrictions sur les finances de l’Autorité palestinienne"
, ont-ils ajouté.

La résolution 2334, adoptée par le Conseil de sécurité de l’ONU le 23 décembre 2016, exige qu’Israël cesse immédiatement toutes ses activités de colonisation dans les Territoires palestiniens occupés, considérant ces implantations comme une violation du droit international et un obstacle à la solution à deux États.


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