Le ministre turc des finances Mehmet Şimşek et l'ambassadeur de la Chine en TPurkiye, à l'ambassade de la Chine d'Ankara, le 25 septembre 2025.
Lors d’une réception à Ankara célébrant le 76e anniversaire de la fondation de la Chine, le ministre turc du Trésor et des Finances Mehmet Şimşek a souligné la nécessité d’un rapprochement entre Türkiye et la Chine face à un contexte international incertain. Il a salué le rôle de la Chine, deuxième partenaire commercial de la Türkiye, et appelé à renforcer les échanges dans les domaines du commerce, des infrastructures et de la technologie, notamment via le projet de la Ceinture et la Route.
Le ministre turc du Trésor et des Finances, Mehmet Şimşek, a appelé à une coopération plus étroite entre Türkiye et la Chine dans un monde en pleine mutation.
"Nous vivons une période incertaine et difficile, ce qui rend nécessaire une collaboration plus étroite entre la Türkiye et la Chine",
a déclaré Şimşek lors d’une réception organisée à Ankara à l’occasion du 76e anniversaire de la fondation de la République populaire de Chine.
L’événement, tenu au centre culturel CSO Ada, a réuni plusieurs personnalités, dont le vice-ministre turc de l’Industrie et de la Technologie, Zekeriya Çoştu, et l’ambassadeur de Chine à Ankara, Jiang Xuebin. La soirée a débuté par des prestations de danse et de musique traditionnelle chinoises, illustrant la richesse culturelle du pays.
Şimşek a salué les liens historiques entre les deux civilisations, rappelant que la Türkiye et la Chine
"sont deux puissantes civilisations anciennes unies par des siècles d’interaction"
. Il a insisté sur le respect mutuel et le dialogue de haut niveau qui, selon lui,
"ont atteint une dynamique très encourageante".
Le ministre a évoqué la rencontre d’août dernier entre le président Recep Tayyip Erdoğan et son homologue chinois Xi Jinping en marge du sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS). Selon Şimşek, les décisions prises à cette occasion
"guideront le développement futur des relations bilatérales".
Il a également rappelé la réunion du Comité intergouvernemental de coopération Türkiye-Chine tenue en novembre 2024 à Pékin, où il avait rencontré le vice-président chinois Han Zheng.
"Nous visons à organiser ces rencontres chaque année ou tous les deux ans afin de renforcer la coopération structurelle entre nos pays"
, a-t-il ajouté.
Şimşek a mis en avant le rôle croissant de la Chine dans l’économie mondiale et son importance pour Türkiye:
"La Chine est notre deuxième plus grand partenaire commercial. Nous saluons les efforts récents visant à rendre nos échanges plus équilibrés et durables."
Il a également salué la décision d’augmenter les vols directs entre les deux pays, estimant qu’elle contribuera à dynamiser le tourisme et les échanges économiques.
Le ministre a souligné la satisfaction d’Ankara face à l’intérêt des entreprises chinoises pour le marché turc:
"Nous accueillons favorablement les investissements chinois et voyons dans la Chine une véritable success story industrielle."
Il a affirmé que la connectivité et les corridors d’infrastructure représentent
"des clés non seulement pour la prospérité, mais aussi pour la stabilité régionale".
Şimşek a réaffirmé l’engagement de Türkiye à travailler en étroite collaboration avec Pékin dans le cadre du projet "Ceinture et Route" et du "Corridor du Milieu" afin de renforcer les échanges eurasiatiques.
Évoquant les domaines d’avenir, il a mis l’accent sur la transition verte, l’agriculture durable, l’énergie et la finance comme secteurs prioritaires du dialogue bilatéral. Türkiye, a-t-il ajouté,
"demeure déterminée à faire progresser son partenariat avec la Chine dans le cadre de l’Initiative ReAsia".
De son côté, l’ambassadeur Jiang Xuebin a salué la stabilité et la croissance économique réalisées par la Chine au cours des 76 dernières années. Il a décrit Türkiye et la Chine comme
"deux acteurs majeurs du Sud global"
et assuré que Pékin est prêt à
"mettre en œuvre la vision commune"
fixée par les présidents Erdoğan et Xi.
L’ambassadeur a insisté sur la nécessité de renforcer la confiance mutuelle et d’améliorer la synergie entre l’Initiative de la Ceinture et de la Route et le Corridor du Milieu. Il a également évoqué l’importance de la coopération multilatérale au sein des organisations telles que les Nations unies, le G20 et l’OCS, afin de
"défendre ensemble la justice internationale".
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