
Mardi, les New-Yorkais se rendront aux urnes pour élire leur maire. Comme je l’ai déjà souligné, ce scrutin a cessé d’être une simple élection locale en raison du vacarme provoqué par les milieux sionistes. Le fait que Zohran Mamdani, arrivé en tête des primaires démocrates, ait critiqué ce qu’il qualifie de génocide palestinien par Israël a suffi à ce que ces cercles le taxent d’"antisémite".
Un autre élément qui exaspère les sionistes est le soutien massif que Mamdani reçoit de la part de la jeune génération juive de New York. D’anciens responsables de la ville, à commencer par Michael Bloomberg, ainsi que des milliardaires pro-Israël financent abondamment la campagne d’Andrew Cuomo, candidat indépendant, afin d’empêcher la victoire de Mamdani. Pourtant, Cuomo avait déjà perdu face à Mamdani lors des primaires démocrates.
Cuomo et le candidat républicain Curtis Sliwa bâtissent leur campagne sur le mensonge selon lequel Mamdani serait "antisémite". Issus de familles catholiques d’origine italienne, ces deux hommes s’efforcent de se présenter comme des défenseurs passionnés de la cause juive. Sliwa va même jusqu’à expliquer qu’il élève comme "juifs" les deux enfants qu’il a eus par fécondation in vitro avec son ex-compagnon juif, espérant ainsi séduire l’électorat juif religieux.
Dépeint par les sionistes comme un "musulman terroriste", Zohran Mamdani poursuit quant à lui une campagne centrée sur les véritables problèmes de la ville. Alors que d’autres candidats évoquaient leur souhait de se rendre en Israël dès leur victoire, Mamdani affirmait qu’il resterait à New York pour travailler au service de ses administrés.
Mamdani ne divise pas seulement la communauté juive de New York : son nom provoque des débats dans d’autres États également. Certains rabbins, dans des tribunes publiées notamment par le New York Times, appellent les électeurs juifs à ne pas voter pour lui, tandis que d’autres déclarent refuser de soutenir quiconque. Certains rabbins expriment aussi leur malaise face au glissement des accusations contre Mamdani vers une forme d’islamophobie. Ils estiment que ses prises de position pro-palestiniennes relèvent non pas d’une haine des Juifs, mais d’une conviction morale profonde. Comme ils le rappellent : "La sécurité des Juifs ne doit pas être bâtie sur la vulnérabilité des musulmans."
Dans un État fortement dominé par les démocrates — gouverneurs, mairie, assemblée d’État — la campagne menée contre Mamdani suscite une vive réaction à la base du parti. Pour la jeune génération démocrate, critiquer Israël n’est plus un acte marginal ou radical, mais une position mainstream. Face à cette évolution, l’establishment démocrate, plus favorable à Israël, adopte une stratégie hésitante, avançant d’un pas puis reculant de deux.
Un autre sujet qui embarrasse certaines communautés juives concerne le passé d’Andrew Cuomo : accusé en 2021 de harcèlement sexuel, il avait démissionné du poste de gouverneur pour éviter une procédure de destitution par une assemblée d’État à majorité démocrate. À l’époque, des figures majeures du parti — dont Chuck Schumer, sénateur démocrate et juif américain influent — avaient exigé son départ. Aujourd’hui, Schumer garde un silence total sur le sujet.
Parallèlement, de nombreuses femmes juives féministes s’insurgent contre les appels de certaines institutions religieuses juives à soutenir Cuomo. Quelques féministes pro-Israël défendent malgré tout l’idée de le soutenir "par défaut", mais les jeunes Juifs se montrent profondément choqués que des rabbins sacrifient leurs principes moraux pour des considérations politiques.
La campagne de diffamation contre Mamdani s’est même invitée dans la presse britannique. The Times de Londres a ainsi publié des propos attribués à l’ancien maire de New York Bill de Blasio, présentés comme critiques envers Mamdani. Après avoir été relayée dans la presse américaine, l’information s’est révélée fausse : de Blasio a démenti sur X (Twitter) et exprimé son soutien au candidat. Le journal britannique a supprimé l’article et présenté des excuses en expliquant avoir été trompé.
Malgré ces campagnes de désinformation orchestrées par les milieux sionistes, Mamdani reste en tête des sondages. Comme on peut le constater, ce mardi, ce ne sont pas seulement les électeurs, mais aussi les campagnes sionistes, qui se rendront aux urnes.
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