Des pays arabes condamnent la reconnaissance par Israël de la région sécessionniste du Somaliland

La rédaction avec
18:1727/12/2025, Cumartesi
MAJ: 27/12/2025, Cumartesi
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Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a déclaré que la Somalie était une "région sécessionniste" et a annoncé que son pays l’avait officiellement reconnue comme un "pays indépendant et souverain". Il a également affirmé qu’Israël était le premier pays à prendre cette décision.
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Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a déclaré que la Somalie était une "région sécessionniste" et a annoncé que son pays l’avait officiellement reconnue comme un "pays indépendant et souverain". Il a également affirmé qu’Israël était le premier pays à prendre cette décision.

Des pays arabes ont condamné vendredi la reconnaissance par Israël de la région sécessionniste du Somaliland, rejetant cette initiative comme une violation du droit international et réaffirmant leur soutien à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de la Somalie.

L’Arabie saoudite a estimé que cette démarche israélienne entérine des
"mesures unilatérales et séparatistes"
contraires au droit international.

Dans un communiqué, le ministère saoudien des Affaires étrangères a souligné le
"plein soutien"
du royaume à la souveraineté de la Somalie ainsi qu’à l’unité et à l’intégrité de son territoire.

Riyad a également rejeté toute
"tentative d’imposer des entités parallèles"
de nature à saper la stabilité somalienne, affirmant son appui aux institutions étatiques légitimes du pays.

La Palestine a, elle aussi, rejeté la reconnaissance israélienne du Somaliland, la qualifiant de menace pour la sécurité arabe et régionale. Le ministère palestinien des Affaires étrangères a réaffirmé son soutien total à l’unité, à la souveraineté et à l’indépendance politique de la Somalie, conformément au droit international, au consensus arabe et international, ainsi qu’aux décisions de l’Organisation de la coopération islamique.


Il a averti que toute reconnaissance du Somaliland ou mesure légitimant la sécession porterait atteinte à la stabilité et à la souveraineté de la Somalie, s’inscrivant, selon lui, dans
"les efforts plus larges d’Israël visant à déstabiliser la paix régionale et internationale".

Le ministère a également rappelé qu’Israël avait déjà évoqué le Somaliland comme destination potentielle pour la relocalisation de Palestiniens, notamment depuis Gaza.


L’Égypte a indiqué avoir coordonné sa position avec des partenaires régionaux pour s’opposer à cette reconnaissance.


Dans un communiqué, le ministère égyptien des Affaires étrangères a précisé que le chef de la diplomatie, Badr Abdelatty, s’est entretenu par téléphone avec ses homologues de Somalie, de Türkiye et de Djibouti afin d’évoquer les
"développements dangereux"
dans la Corne de l’Afrique liés à la décision israélienne.

Les ministres sont convenus d’un
"rejet et d’une condamnation complets"
de cette reconnaissance et ont réaffirmé leur soutien total à l’unité, à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de la Somalie.

Ils ont également rejeté toute mesure unilatérale susceptible de fragiliser la stabilité somalienne, mis en garde contre un précédent dangereux consistant à reconnaître l’indépendance de parties d’États souverains, et souligné la nécessité de respecter la Charte des Nations unies et le droit international.


Israël est devenu vendredi le premier pays au monde à reconnaître le Somaliland comme État souverain.


Le Somaliland, qui ne bénéficie d’aucune reconnaissance officielle depuis sa déclaration d’indépendance de la Somalie en 1991, fonctionne de facto comme une entité administrative, politique et sécuritaire indépendante, le gouvernement central somalien étant incapable d’y exercer son autorité et les dirigeants locaux n’ayant pas obtenu de reconnaissance internationale.


Le gouvernement somalien refuse de reconnaître le Somaliland comme État indépendant, le considère comme une partie intégrante de son territoire et estime que tout accord ou engagement direct avec cette région constitue une violation de la souveraineté et de l’unité de la Somalie.


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