Le Venezuela pourra continuer d'exploiter les champs de pétrole abandonnés par Chevron, dit Maduro

10:266/05/2025, mardi
AFP
Une sculpture représentant une main tenant une plate-forme de forage pétrolier est photographiée à l'extérieur de la compagnie pétrolière publique Petroleos de Venezuela S.A. (PDVSA) à Caracas, le 26 février 2025.
Crédit Photo : Pedro MATTEY / AFP
Une sculpture représentant une main tenant une plate-forme de forage pétrolier est photographiée à l'extérieur de la compagnie pétrolière publique Petroleos de Venezuela S.A. (PDVSA) à Caracas, le 26 février 2025.

Le président vénézuélien Nicolas Maduro a affirmé lundi que le Venezuela continuerait d'exploiter les champs pétroliers abandonnés par la compagnie américaine Chevron, contrainte de cesser ses activités dans le pays avant le 27 mai.

Cette décision fait suite à la révocation de sa licence par l'administration américaine, dans le cadre d’un durcissement des sanctions.


Lors de son émission télévisée hebdomadaire, M. Maduro a indiqué que les travailleurs de la compagnie nationale PDVSA sont en mesure d'assurer la continuité -voire l’augmentation- de la production sur ces sites.

"Les travailleurs de PDVSA ont les capacités pour que ces champs pétrolifères continuent de produire"
, a-t-il déclaré, précisant que certains employés évoquaient même une hausse potentielle de la production.

Chevron sous pression américaine


Le président Donald Trump avait annoncé le 26 février la révocation de la licence de Chevron, visant à étouffer économiquement Caracas à travers un renforcement des sanctions. Initialement prévue pour avril, la date de retrait a été repoussée de quelques semaines.


Chevron, partenaire de PDVSA, pèse environ 200.000 barils par jour sur le million de barils produits quotidiennement par le Venezuela. Une condition de la prolongation temporaire de la licence interdit à la firme américaine de transférer des fonds au gouvernement vénézuélien.

Caracas a d’ailleurs affirmé que Chevron lui a restitué du brut invendu le 11 avril, en raison de l’
"impossibilité"
de le rémunérer.

Accusations croisées et rupture diplomatique


M. Maduro a affirmé que son administration honorera tous les accords passés avec Chevron, tout en accusant les États-Unis et l’opposition vénézuélienne de nuire à l’entreprise. Washington ne reconnaît pas la réélection de Maduro à l’issue du scrutin contesté de juillet 2024, qualifié de frauduleux par l’opposition.

Fin mars, le président Trump avait également menacé d’imposer une taxe de 25% sur les importations de pétrole et gaz vénézuéliens, accentuant sa guerre commerciale contre Caracas.


Le Venezuela est actuellement le troisième fournisseur de pétrole des États-Unis, derrière le Canada et le Mexique, selon l’Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA).

Enfin, Washington a aussi révoqué les licences des groupes européens Maurel & Prom (France), Repsol (Espagne) et Eni (Italie) pour leurs activités au Venezuela.


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