Les ministres de l’Énergie de l’UE approuvent l’interdiction progressive du gaz russe, dans un contexte de réduction de la dépendance énergétique face à Moscou.
L’Union européenne a décidé de mettre un terme à sa dépendance au gaz russe. Lors d’une réunion tenue lundi à Luxembourg, les ministres de l’Énergie des États membres ont approuvé une mesure visant à interdire totalement les importations de gaz naturel russe d’ici à la fin de 2027.
Le texte reste toutefois soumis à des négociations avec le Parlement européen avant adoption définitive.
Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie en 2022, l’UE cherche à se sevrer des hydrocarbures russes. Si les importations de pétrole ont presque cessé, la dépendance au gaz demeure encore significative : la Russie représentait 19 % des importations européennes de gaz en 2024, contre 45 % en 2021.
Selon l’Institute for Energy Economics and Financial Analysis (IEEFA), les importations européennes de gaz naturel liquéfié (GNL) russe ont augmenté de 18 % en 2024 par rapport à 2023, atteignant 21,8 milliards de m³.
Propositions européennes pour accélérer la sortie du gaz russe
Propositions européennes pour accélérer la sortie du gaz russe
La Commission européenne avait initialement proposé de mettre fin à toutes les importations de gaz russe d’ici fin 2027, avec une possibilité d’avancer cette échéance à fin 2026 pour le GNL. Cette mesure, intégrée dans le 19ᵉ paquet de sanctions contre Moscou, n’était toutefois pas à l’ordre du jour de la réunion ministérielle.
De son côté, le Parlement européen plaide pour une interdiction complète, gazoducs et GNL compris, dès le 1er janvier 2026, avec quelques exceptions très limitées.
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