L'Etat américain entre au capital d'Intel sous la pression de Trump

09:3525/08/2025, Pazartesi
AFP
Washington investit plus de 11 milliards de dollars dans Intel, sans droit de vote ni siège au conseil, pour contrer la domination asiatique des semi-conducteurs.
Crédit Photo : JUSTIN SULLIVAN / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP
Washington investit plus de 11 milliards de dollars dans Intel, sans droit de vote ni siège au conseil, pour contrer la domination asiatique des semi-conducteurs.

Le président américain Donald Trump a annoncé vendredi l’entrée de l’État fédéral au capital d’Intel, à hauteur de 10%, affirmant que cette opération n’avait "rien coûté".

"Les États-Unis possèdent désormais pleinement 10% du capital d’Intel, une grande entreprise américaine avec un futur encore plus incroyable"
, a écrit Trump sur sa plateforme Truth Social.

"J’ai négocié cet accord avec Lip-Bu Tan, le directeur général du groupe. Les États-Unis n’ont rien payé pour ces parts, désormais valorisées environ 11 milliards de dollars. C’est un grand accord pour les États-Unis et pour Intel"
, s’est-il félicité.

Un investissement de plus de 11 milliards de dollars


Dans un communiqué, Intel a précisé que l’investissement fédéral atteignait 8,9 milliards de dollars, auxquels s’ajoutent 2,2 milliards déjà versés, soit plus de 11 milliards au total.

"Nous sommes reconnaissants de la confiance affichée par le président et le gouvernement, et nous souhaitons renforcer la domination technologique et industrielle des États-Unis"
, a déclaré Lip-Bu Tan, directeur général d’Intel.

Le gouvernement américain cherchait à obtenir des parts en échange des subventions prévues dans le cadre du Chips Act, loi adoptée sous la présidence de Joe Biden pour relocaliser la production de semi-conducteurs aux États-Unis.


Rivalité avec TSMC et Samsung


Malgré son statut emblématique dans la Silicon Valley, Intel reste distancé par les mastodontes asiatiques TSMC et Samsung, qui dominent le marché mondial des semi-conducteurs.


Trump, misant sur les droits de douane pour relocaliser les usines de puces, a martelé que
"nous devrions recevoir du capital en échange de notre argent"
. Cependant, l’entrée au capital d’Intel s’est faite sans droit de vote ni siège au conseil d’administration, a confirmé le secrétaire au Commerce, Howard Lutnick.

Pressions politiques et nouveaux investisseurs


Début août, Trump avait attaqué Lip-Bu Tan pour
"conflit d’intérêts"
, avant de le recevoir à la Maison Blanche le 11 août lors d’une rencontre jugée
"très intéressante"
.

Parallèlement, le conglomérat japonais SoftBank Group a annoncé vouloir investir 2 milliards de dollars dans Intel, ce qui porterait sa participation à 2%.


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