C'était le dernier quartier flambant neuf de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza. Samedi, une partie de "la ville Hamad" est partie en fumée et les déplacés qui s'y étaient réfugiés n'ont eu que quelques minutes pour partir en courant.
Des dizaines de personnes courent le plus vite possible pour échapper aux éclats des bombes et aux débris de verre ou des panneaux solaires soufflés par les bombes tombées du ciel.
De "bloc" en "bloc"
Depuis la reprise vendredi, après une semaine de trêve, de la guerre entre le Hamas et Israël, déclenchée le 7 octobre par l'attaque du mouvement palestinien en Israël, l'armée israélienne assure avoir mis en place un nouveau système pour limiter les pertes civiles.
Il martèle:
Beaucoup de Gazaouis n'en ont jamais entendu parler et peu leur importe, puisque les bombardements ont lieu partout.
"Aller où?"
Egalement déplacés, Nader Abou Warda, sa femme et ses trois enfants, étaient samedi dans l'appartement d'un ami à Hamad, où ils sont installés depuis qu'ils ont quitté Jabaliya, près de la ville de Gaza, au début de la guerre.
Hier, ils disaient 'évacuez l'est de Khan Younès'. Aujourd'hui, ils disent 'évacuez l'ouest'