Abbas rejette les solutions partielles, sécuritaires et militaires pour la bande de Gaza

11:059/11/2023, jeudi
MAJ: 9/11/2023, jeudi
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Le Président palestinien, Mahmoud Abbas. Crédit photo: AA
Le Président palestinien, Mahmoud Abbas. Crédit photo: AA

Le président palestinien Mahmoud Abbas a exprimé, ce mercredi, son rejet de toute solution partielle à la bande de Gaza, ou de sa séparation de l'État palestinien, ajoutant qu'"il n'y a pas de solution militaire ou sécuritaire pour Gaza".

Les propos d'Abbas ont été tenus lors de deux appels téléphoniques distincts qu'il a reçus du Premier ministre australien, Anthony Albanese, et du Premier ministre néerlandais, Mark Rutte, selon l'agence de presse officielle palestinienne Wafa.


Lors de ses discussions avec les Premiers ministres des deux pays, Abbas a souligné
"l'importance de reconnaître l'État de Palestine et qu'il n'y a pas de solution sécuritaire ou militaire pour la bande de Gaza, qui fait partie intégrante de l'État palestinien, et qu’il n’est pas possible d’accepter ou de traiter les plans des autorités d’occupation".

Le président Abbas a souligné
"la nécessité de mettre en œuvre une solution politique basée sur la légitimité internationale, afin que le peuple palestinien obtienne sa liberté, son indépendance et sa souveraineté, qui garantissent la sécurité et la stabilité pour tous dans la région".

"Ce qui se passe dans la bande de Gaza est un génocide qui doit cesser immédiatement. Les meurtres, la destruction d'hôpitaux et de centres d'hébergement et le fait d’affamer notre peuple sont dus au blocus israélien qui lui est imposé et à l'impossibilité d'apporter des fournitures médicales et de la nourriture, ainsi que la pénurie d'eau, d'électricité et de carburant",
a ajouté Abbas.

Le président palestinien a également souligné
"la nécessité d'arrêter immédiatement l'agression israélienne contre la bande de Gaza, d'apporter une aide humanitaire le plus rapidement possible et d'empêcher le déplacement de notre peuple".

Il a mis en garde
"contre le danger des attaques continues des forces d'occupation israéliennes et de leurs colons terroristes contre le peuple palestinien et ses lieux de culte sacrés islamiques et chrétiens".

"Nous sommes les détenteurs d'un pouvoir décisionnel national indépendant, et les politiques et décisions de l'Organisation de libération de la Palestine, le seul représentant légitime du peuple palestinien, régissent nos actions"
, a rappelé le président palestinien. Abbas a souligné que:

Toute solution doit être globale dans le cadre d'un État palestinien indépendant, incluant la Palestine, Jérusalem et la bande de Gaza.

Depuis le début de l'actuelle vague d'escalade dans la bande de Gaza, l'armée israélienne tente de déplacer les habitants du nord vers le centre et le sud de la bande. Des fuites font pourtant état de projets israéliens visant à déplacer la population vers le désert égyptien du Sinaï, suscitant une levée de boucliers et des rejets officiels des Palestiniens et des pays arabes.

Des responsables américains ont évoqué, à plusieurs reprises, la gestion de Gaza dans la période post-Hamas, le porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain, John Kirby, a déclaré mardi soir que
"le Hamas ne peut pas faire partie de l’avenir de la bande de Gaza, et les consultations sont en cours concernant la forme de gouvernement là-bas".

Dans ce même contexte, le porte-parole du mouvement de résistance islamique Hamas, Abdul Latif Al-Qanou, a déclaré dans un communiqué rendu public sur Telegram que
"l'administration de la bande de Gaza est une affaire palestinienne"
, soulignant qu'
"aucune force sur le terrain n’a réussi à changer la réalité ou à imposer sa volonté".

Pour la 33e journée consécutive, l'armée israélienne mène une guerre contre Gaza, qui a rasé des quartiers résidentiels entiers, tuant plus de 10 569 Palestiniens, dont 4 324 enfants et 2 823 femmes, en blessant 26 475 personnes. Du côté de la Cisjordanie, l’armée israélienne a tué 163 Palestiniens et arrêté 2 280 personnes, selon des sources officielles.


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