Les crimes du milliardaire américain Jeffrey Epstein et les personnes auxquelles il est lié ont été révélés par les nouveaux dossiers divulgués. Jeffrey Epstein aurait également travaillé pour le Mossad, le service de renseignement extérieur israélien.
Accusé d'avoir abusé sexuellement de dizaines de jeunes filles de moins de 18 ans, dont la plus jeune avait 14 ans, et d'avoir créé un réseau de prostitution, Epstein a été retrouvé mort en prison.
Les dossiers révèlent un réseau de prostitution comprenant Ghislaine Maxwell, Alan Dershowitz, l'avocat chargé de défendre Israël devant la Cour internationale de justice (CIJ), Jean Luc Brunel, le propriétaire d'une agence de mannequins, le prince Andrew, le scientifique Stephen Hawking et de nombreuses autres personnalités qui ont été complices de l'inconduite sexuelle d'Epstein.
Les débuts de l'affaire Epstein
Jeffrey Epstein a été appréhendé en Floride en 2005 pour avoir prétendument payé une jeune fille de 14 ans en vue d'avoir des relations sexuelles avec lui.
Ghislaine Maxwell dans l'affaire
Ghislaine Maxwell, l'ex-compagne de Jeffrey Epstein, a été condamnée à 20 ans de prison après avoir été reconnue coupable par le procureur de Manhattan en 2021 d'avoir fourni des mineures à Epstein et à ses amis pour des relations sexuelles.
Tout au long du procès Epstein, Ghislaine Maxwell a entrepris un certain nombre d'actions, notamment en offrant de l'argent à des amis de Virginia Giuffre, l'une des victimes de l'affaire et principale plaignante contre Epstein, en vue de partager des informations qui incrimineraient les victimes, en réfutant le témoignage des victimes et en s'engageant dans diverses activités visant à défendre l'innocence des personnes impliquées.
Plaintes dans le dossier
Les dossiers, dont la divulgation avait été décidée dans le cadre du procès intenté contre Ghislaine Maxwell en 2015, ont été rendus publics à la suite de la décision de la juge de district américaine, Loretta Preska.
Le procès de Virginia Giuffre contre Ghislaine Maxwell s'est achevé en 2017.
Les dossiers ont été entièrement rendus publics en 2023 à la suite de la décision de Loretta Preska. Ils n'avaient pas été divulgués auparavant en raison du droit à la vie privée des victimes et des accusés.
Révélation de détails sur les personnes impliquées dans l'affaire
Le prince Andrew, frère du roi Charles III d'Angleterre a été impliqué dans les événements. Son nom a été mentionné à de nombreuses reprises dans les dossiers que la juge Loretta Preska a décidé de rendre publics. Il avait été accusé de harcèlement sexuel par Johanna Sjoberg, l'une des victimes figurant dans lesdits dossiers.
Le Prince Andrew avait nié la véracité du témoignage de Sjoberg, selon lequel elle aurait été harcelée par le Prince dans l'appartement d'Epstein à Manhattan en 2001.
Un autre nom mentionné dans les dossiers est celui de l'ancien professeur de droit de Harvard, Alan Dershowitz, accusé de harcèlement sexuel par Virginia Roberts Giuffre. Alan Dershowitz et Ghislaine Maxwell avaient nié les faits.
En 2022, Virginia Giuffre a déclaré que Jeffrey Epstein l'avait forcée à avoir des relations sexuelles avec des personnes de son entourage. Elle a ensuite retiré ses accusations contre Alan Dershowitz, l'ancien avocat de jeffrey Epstein.
L'affaire de Virginia Giuffre avec le prince Andrew a également été classée la même année.
Dans son témoignage versé au dossier, Virginia Giuffre a fait état de relations forcées avec Dershowitz, Jean Luc Brunel, retrouvé mort à la prison de Paris pendant sa détention en 2022, un premier ministre, des hommes politiques américains et des dirigeants du monde entier.
Virginia Giuffre a également déclaré que l'ancien vice-président américain Al Gore et George Mitchell, sénateur sous le mandat de l'ancien président Barack Obama, étaient des amis d'Epstein et se rendaient fréquemment à son domicile à New York.
Les dossiers comprennent également un courriel dans lequel Jeffrey Epstein demande à Ghislaine Maxwell d'offrir de l'argent à la famille et aux amis de Virginia Giuffre pour réfuter les allégations selon lesquelles il aurait assisté aux abus sexuels du scientifique Stephen Hawking.
Allégations de Virginia Giuffre concernant Bill Clinton
Dans l'une des déclarations figurant dans les dossiers, l'ancien président américain Bill Clinton aurait menacé le magazine Vanity Fair pour qu'il ne publie pas d'article sur le réseau de prostitution de Jeffrey Epstein.
Dans le même dossier, la plaignante Virginia Giuffre affirme également que Bill Clinton connaissait en détail le réseau de prostitution d'Epstein et avait voyagé avec lui à de nombreuses reprises.
"Le prince Andrew restait avec nous pendant des semaines"
Juan Alessi, un ancien employé de Jeffrey Epstein, a révélé que le prince Andrew se rendait fréquemment dans la maison d'Epstein en Floride. Et de dire:
Le prince Andrew restait avec nous pendant des semaines.
Selon lui, l'épouse du prince Andrew, Sarah Ferguson, se rendait également dans la maison et le prince bénéficiait d'un service de massage tous les jours.
Interrogé sur Trump, Alessi a déclaré que ce dernier avait visité la maison, mais qu'il n'y avait pas passé la nuit et n'avait pas bénéficié de services de massage.
Bill Clinton aimait les jeunes femmes, et Jeffrey Epstein contactait Trump avant de se rendre à ses soirées dans le New Jersey, selon les révélations.
Epstein aurait été un agent du Mossad
S'exprimant sur RT International en 2020, l'ancien officier de renseignement israélien Ari Ben-Menashe a affirmé que le père de Ghislaine Maxwell, Robert Maxwell, et Jeffrey Epstein étaient des agents israéliens et que tous ces scandales avaient été organisés par le Mossad pour recueillir des informations et faire chanter des célébrités.
Ari Ben-Menashe affirmait également que le prince Andrew avait été piégé et utilisé pour attirer des noms célèbres vers Epstein, ajoutant que l'ancien Premier ministre israélien Barak était au courant de ces événements.
Ari Ben-Menashe soutenait également s'être déjà rendu dans le centre de détention où se trouvait Jeffrey Epstein et qu'il était pratiquement impossible pour quiconque de s'y suicider.