Crédit Photo : Filippo MONTEFORTE / AFP
Le président argentin Javier Milei assiste à une Sainte Messe au Vatican, le 11 février 2024.
Le gouvernement argentin de l'ultralibéral Javier Milei va prochainement fermer l'Institut national contre la discrimination (Inadi), dans le cadre de sa croisade pour amincir l'Etat et supprimer "divers instituts qui ne servent à rien".
"Décision a été prise d'avancer avec le démantèlement de divers instituts qui ne servent absolument à rien ou qui sont de grandes boîtes politiques, ou des lieux pour générer des emplois militants, et le premier d'entre eux sera l'Inadi"
, annoncé le porte-parole de la présidence Manuel Adorni.
L'Institut national contre la discrimination, la xénophobie et le racisme, créé en 1995, initialement comme entité autonome puis passée sous contrôle direct de l'Etat en 2011, vise à prévenir, informer, combattre toutes formes de discrimination, et accompagner les victimes.
Il compte quelque 400 employés à travers le pays, et traite environ 2500 dossiers par an, en majorité des discriminations dans le monde du travail ou de l'éducation, pour des raisons de handicap, d'orientation sexuelle ou de genre, selon son dernier rapport.
Le président Milei élu en novembre, qui se décrit comme un
a exprimé à maintes reprises sa volonté de fermer des institutions ou organismes selon lui
, ou fournissant des emplois de complaisance à des politiquement proches, notamment sous le gouvernement péroniste (centre-gauche) précédent.
Il avait aussi par le passé accusé l'Inadi de dériver en
"persécution idéologique"
, voulant
"régir la façon dont on parle"
en référence aux discriminations pour un langage perçu comme offensant.
Dans son gouvernement au nombre de ministères réduit de moitié, le président - notoirement opposé à l'avortement et qui nie les inégalités salariales hommes-femmes -, a notamment supprimé le ministère de la Femme, des Genres et de la Diversité.
Mais la
des dépenses publiques voulue par Milei s'attaque aussi à maints autres domaines, comme les chantiers publics, les subventions aux transports ou à l'énergie, les organismes canalisant l'aide sociale.
"Il y une multitude d'instituts que le président Milei est déterminé à démanteler, depuis toujours. La lutte pour réduire les dépenses publiques est pour nous une bataille centrale"
, a affirmé le porte-parole présidentiel.
Dans un pays
"complètement appauvri (...) on ne peut pas faire en sorte que les gens avec leurs impôts continuent de financer ce genre de sujets"
, a-t-il poursuivi.
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