L'entreprise néerlandaise ASML, acteur clé dans la construction mondiale de microprocesseurs, a déclaré mercredi qu'elle enquêtait sur le détournement par un ex-employé du groupe en Chine d'informations confidentielles concernant une technologie brevetée.
ASML se trouve au milieu d'une offensive de Washington qui veut que les Pays-Bas et le Japon s'associent à ses restrictions d'exportations vers la Chine, qui pourrait utiliser le matériel pour la fabrication de puces à des fins militaires.
ASML est un acteur stratégique clé dans la chaîne d'approvisionnement des semi-conducteurs: il est le seul à construire les machines EUV (Extreme Ultraviolet) qui, de la taille d'un bus, permettent de fabriquer les puces les plus avancées.
Celles-ci sont déjà répertoriées dans un accord multilatéral signé par une quarantaine de pays, dont les États-Unis et les Pays-Bas, régissant le contrôle des exportations de technologies à double usage civilo-militaire.
Washington souhaite que d'autres machines d'ASML, plus anciennes et appelées DUV (Deep Ultraviolet), indispensables pour la production de puces en Chine, soient également interdites d'export.
Selon des informations relayées par la presse fin janvier, Washington, La Haye et Tokyo ont trouvé un accord, mais cela n'a pas été confirmé officiellement.