Bangladesh: la justice émet un nouveau mandat d'arrêt contre Sheikh Hasina

12:366/01/2025, lundi
AFP
L'ancienne Première ministre du Bangladesh, Sheikh Hasina.
Crédit Photo : JULIEN DE ROSA / POOL / AFP
L'ancienne Première ministre du Bangladesh, Sheikh Hasina.

La justice du Bangladesh a émis un nouveau mandat d'arrêt contre l'ex-Première ministre Sheikh Hasina, actuellement en exil, pour son rôle présumé dans la disparition de centaines de personnes pendant son règne, a annoncé lundi le parquet.

Le tribunal pénal international bangladais (ICT)
"a émis un mandat visant Sheikh Hasina et 11 autres personnes, dont son conseiller militaire, des officiers et des responsables de la sécurité"
, a déclaré le procureur de l'ICT, Tajul Islam, lors d'une conférence de presse.

En octobre, le même tribunal avait déjà émis un premier mandat d'arrêt contre l'ex-cheffe du gouvernement et 45 anciens hauts responsables bangladais, les accusant de crimes contre l'humanité.


Exil et accusations


Sheikh Hasina, âgée de 77 ans, s'est enfuie de son palais le 5 août dernier et a trouvé refuge en Inde après des semaines de manifestations meurtrières ayant fait au moins 700 morts selon un bilan provisoire.

Elle a gouverné le Bangladesh d'une main de fer lors de ses mandats (1996-2001, puis 2009-2024), et est accusée d'avoir orchestré des exécutions, des disparitions forcées et des emprisonnements de ses adversaires politiques.


Le gouvernement provisoire du Bangladesh, dirigé par le prix Nobel de la paix Muhammad Yunus, a officiellement demandé son extradition à l'Inde, qui n'a pas encore répondu à cette requête.

Enquête et poursuites judiciaires


Une commission d'enquête a révélé que 500 personnes auraient été enlevées et détenues illégalement par les forces de sécurité sur ordre de Sheikh Hasina.
"Nous souhaitons conclure ce procès d'ici à la fin 2025, mais nous respecterons la procédure sans précipiter le verdict"
, a précisé le procureur Islam.

En parallèle, une dizaine d'anciens ministres et responsables du régime de Sheikh Hasina, y compris l'ex-chef de la police, ont commencé à comparaître dès octobre pour leur implication dans la répression des manifestations qui ont mené à la chute de l'ex-Première ministre.


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