Joe Biden et Kamala Harris annoncent une réduction historique des prix des médicaments, marquant une victoire économique significative.
Il aurait pu s'en vanter seul, mais Joe Biden a partagé jeudi avec Kamala Harris, qui l'a remplacée dans la course à la Maison Blanche, une victoire économique de taille sur le front du pouvoir d'achat.
C'est indéniablement une annonce importante. Le prix des médicaments aux États-Unis, plus élevé que dans les autres pays développés, échappe historiquement à toute régulation ou contrôle public. Il n'est pas rare, même lorsque l'on est assuré, de devoir en payer une partie de sa poche.
Programme
Les démocrates n'avaient à l'époque que la voix de la vice-présidente pour l'emporter sur les républicains à la chambre haute du Congrès. Kamala Harris doit dévoiler vendredi les grandes lignes de son programme économique et l'annonce de jeudi vient à point nommé dans un domaine où elle est vulnérable: le pouvoir d'achat.
Pas de deux
Joe Biden et Kamala Harris ont entamé un pas de deux délicat depuis le séisme politique causé par le retrait de la candidature du président octogénaire le 21 juillet. Sur le plan protocolaire, Joe Biden a toujours la précédence et il entend vanter jusqu'au bout son bilan, selon lui injustement sous-estimé par la presse.
Kamala Harris a réussi à rattraper voire dépasser légèrement Donald Trump selon les sondages menés dans certains États clés, ce que Joe Biden, plombé par les inquiétudes sur son âge, n'avait jamais réussi à faire.
Jusqu'ici, le président est resté à l'écart de la campagne.
La vice-présidente doit tracer sa propre voie, sans renier les politiques menées par celui qu'elle seconde depuis janvier 2021 et dont certaines, sur le plan économique, ne produiront pleinement leurs effets que dans plusieurs années. Sans bouder ostensiblement Joe Biden, Kamala Harris ne voudra sans doute pas s'appuyer outre mesure sur ce président impopulaire, certes doté d'un certain capital sympathie auprès des démocrates, mais incapable de chauffer les salles à la manière d'un orateur vibrant comme Barack Obama.
Les deux présidents, l'actuel et l'ancien, s'exprimeront la semaine prochaine à la convention démocrate de Chicago, lors de laquelle la vice-présidente devrait être triomphalement investie.