
Un homme a été retrouvé vivant sous des décombres dans la nuit de mardi à mercredi en Birmanie, cinq jours après le tremblement de terre qui a tué au moins 2.700 personnes dans le pays en proie à la guerre civile, où la junte a déclaré reprendre "ses activités défensives" contre les groupes rebelles armés.
Mardi en fin de journée, trois des plus puissants groupes rebelles ethniques du pays ont annoncé une pause d'un mois dans les hostilités afin de soutenir les efforts humanitaires déployés en réponse au séisme.
Attaques "inhumaines"
L'envoyée spéciale des Nations unies pour la Birmanie, Julie Bishop, a appelé lundi toutes les parties à cesser les hostilités et à donner la priorité aux opérations d'aide aux civils.
Un jeune d'une vingtaine d'années a été extrait des décombres d'un hôtel en ruines de Naypyidaw vers 00H30 locales mercredi (18H00 GMT mardi), par une équipe de secouristes birmans et turcs.
Une sexagénaire avait été secourue mardi matin, toujours dans la capitale, après avoir été piégée pendant 91 heures, ravivant les espoirs pour les proches des disparus.
La guerre civile, qui a mis à genoux les infrastructures vitales et fracturé le pays où sont actifs des dizaines de groupes armés de minorités ethniques et d'opposants politiques, complique aussi la collecte d'informations.
Plus de 1.000 secouristes étrangers sont arrivés en Birmanie dans le cadre de la mobilisation internationale pour épauler des services locaux sous-équipés.
Proche de l'épicentre, la ville de Mandalay, où résident plus de 1,7 million d'habitants, a subi les pires destructions, de nombreux immeubles résidentiels étant réduits à l'état de ruines.
Enquête à Bangkok
Le chef de la junte, Min Aung Hlaing, a lancé vendredi un appel au secours auprès de la communauté internationale, une démarche rarissime pour un haut gradé birman, qui illustre l'ampleur de la catastrophe.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a classé dimanche le séisme au plus haut degré de ses urgences, pendant que la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) a lancé un appel pour récolter plus de 100 millions de dollars.
A près de 1.000 kilomètres de l'épicentre, à Bangkok, des secours continuent de chercher des survivants dans les décombres d'une tour en construction de 30 étages qui s'est effondrée. Quelque 22 personnes ont trouvé la mort dans la capitale thaïlandaise, selon un bilan mercredi, mais des dizaines d'autres sont toujours portées disparues.
La Première ministre thaïlandaise Paetongtarn Shinawatra a ordonné une enquête sur les matériaux et les normes de sécurité du site à un groupe d'experts qui doit lui rendre compte cette semaine.