Borrell: "Nous rejetons toute tentative de classer l'UNRWA comme organisation terroriste"

10:1230/05/2024, jeudi
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Le  haut représentant de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell.
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Le haut représentant de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell.

Le chef de la politique étrangère de l'Union européenne, Josep Borrell, a souligné mercredi son rejet de toute tentative visant à classer l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), comme "organisation terroriste".

C'est ce qui ressort de sa rencontre avec le commissaire de l'UNRWA, Philippe Lazzarini, en réponse à la décision d'Israël de classer l'agence des Nations Unies comme
"organisation terroriste"
, selon un post de Borrell sur X.

Publication du Haut représentant de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell.

"J'ai rencontré Lazzarini. Il n'a plus de mots pour décrire la situation à Gaza. La mort continue de frapper. Non seulement des gens perdent la vie, mais l'espoir et le tissu social sont détruits"
, a-t-il écrit.

Borrell a souligné la nécessité de
"mettre fin à cette tragédie portant atteinte à l'humanité"
. Et de poursuivre,

J'ai réaffirmé le soutien de l'Union européenne à l'UNRWA, saluant son travail et son équipe.

Borrell a aussi évoqué
"la reprise du soutien financier à l'agence et du prochain appui de l'Union européenne".

"Nous rejetons toute tentative de classer l'UNRWA comme organisation terroriste, car elle reste le seul organisme indispensable pour sauver des vies pour les Palestiniens"
, a-t-il souligné.

La Knesset israélienne a approuvé, mercredi, en lecture préliminaire, un projet de loi abolissant l'immunité et les privilèges accordés à l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA).

Selon le projet de loi, le décret sur l'immunité et les privilèges des Nations Unies depuis 1947 autorise le ministre israélien des Affaires étrangères
"à émettre un ordre juridique selon lequel l'ONU et ses employés bénéficieront de l'immunité et des privilèges".

Parmi les immunités et privilèges dont bénéficie l'UNRWA,
"l'agence bénéficie de l'immunité de juridiction et ne peut donc pas faire l'objet d'une action en justice, l'exonération ou la réduction des impôts et taxes foncières, l'exonération des interdictions d'importation ou d'exportation, l'exonération de l'impôt sur le revenu, et autres"
, a fait savoir la même source.

L'UNRWA possède de nombreuses institutions éducatives et sanitaires à Jérusalem-Est et gère le camp de réfugiés de Shuafat, le seul camp de la ville. L'organisation possède également un siège dans le quartier de Sheikh Jarrah, à Jérusalem-Est.


L'UNRWA a été créée par une décision de l'Assemblée générale des Nations Unies en 1949 et a été autorisée à fournir assistance et protection aux réfugiés dans ses cinq zones d'opérations, à savoir la Jordanie, la Syrie, le Liban, la Palestine et la bande de Gaza, jusqu'à ce qu'un accord juste soit conclu entre les parties au conflit.

Depuis le 26 janvier, 18 pays, avec à leurs têtes les États-Unis et l'Union européenne, avaient suspendu leurs financements à l'UNRWA, après les allégations d'Israël selon lesquelles 12 des employés de l'agence, sur ses 13 000 employés à Gaza, auraient participé aux attaques du Hamas contre des bases militaires et des colonies situées dans la ceinture de Gaza le 7 octobre. De son côté, l'agence a annoncé l'ouverture d'une enquête sur ces allégations.


Au total, la guerre contre Gaza, qui dure depuis le 7 octobre, a fait plus de 117 000 morts et blessés parmi les Palestiniens, dont la plupart sont des femmes et des enfants, et environ 10 000 disparus dans un contexte de famine et de destruction massive.

Israël poursuit sa guerre, sans tenir compte de l'intention de la Cour pénale Internationale (CPI) de délivrer des mandats d'arrêt internationaux à l'encontre de son Premier ministre, Benjamin Netanyahu, et de son ministre de la Défense, Yoav Gallant, pour leur responsabilité dans les
"crimes de guerre"
et les
"crimes contre l'humanité"
commis à Gaza.

Israël assiège la Bande de Gaza depuis 18 ans et sa guerre a forcé quelque deux millions d'habitants de l'enclave, soit environ 2,3 millions de Palestiniens, à fuir dans des conditions catastrophiques, victimes d'une grave pénurie de denrées alimentaires, d'eau potable et de médicaments.


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