Chili: la plus grande mine de cuivre du monde entre en grève

15:2914/08/2024, mercredi
AFP
Des mineurs en grève de la mine de cuivre d'Escondida bloquent une route à environ 145 km au nord-est d'Antofagasta, au Chili, le 8 mars 2017.
Crédit Photo : MARTIN BERNETTI / AFP / Archive
Des mineurs en grève de la mine de cuivre d'Escondida bloquent une route à environ 145 km au nord-est d'Antofagasta, au Chili, le 8 mars 2017.

Les travailleurs d'Escondida, la plus grande mine de cuivre du monde située dans le nord du Chili, ont entamé mardi une grève faute d'être parvenus à un accord sur une nouvelle convention collective avec leur employeur, le géant australien BHP, a annoncé leur syndicat.

"Aujourd'hui, la grève légale des membres du Syndicat des travailleurs N°1 a commencé en raison de l'impossibilité de parvenir à un accord avec Escondida-BHP"
, a fait savoir le syndicat dans un communiqué.

Les syndicats réclament depuis longtemps que 1 % des dividendes perçus par les investisseurs étrangers de la mine soit redistribué aux travailleurs. BHP avait proposé un bonus de 28 900 dollars par travailleur, mais le syndicat estime que 1 % des dividendes équivaut à 36 000 dollars par personne.

Le syndicat a également souligné que d'autres demandes, comme le respect des temps de repos, n'ont pas été prises en compte par l'entreprise. De son côté, BHP a exprimé ses regrets face à cette situation, malgré les
"efforts répétés"
pour améliorer les conditions de la convention collective, déjà l'une des meilleures de l'industrie selon l'entreprise.

La mine d'Escondida, située dans le désert d'Atacama, est contrôlée à 57,5 % par BHP. Les autres actionnaires sont l'australien Rio Tinto (30 %) et le japonais Jeco (12,5 %). En 2023, elle a produit 1,1 million de tonnes de cuivre, représentant 5,4 % de la production mondiale.

Cette grève rappelle celle de 2017, la plus longue de l'histoire minière chilienne, qui avait duré 44 jours et entraîné une perte de 740 millions de dollars, ainsi qu'une contraction de 1,3 % du PIB chilien.


Le syndicat affirme disposer d'un fonds logistique bien supérieur à celui de 2017, permettant de soutenir les travailleurs et leurs familles pendant une période prolongée. La grève survient dans un contexte de hausse des prix mondiaux du cuivre, essentiel à la transition énergétique mondiale.


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