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La ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock (à droite) et le directeur chinois du bureau de la Commission des affaires étrangères du Parti communiste chinois (PCC) et ministre des Affaires étrangères Wang Yi se serrant la main lors de leur rencontre à la Conférence sur la sécurité de Munich (CSM) à Munich, dans le sud de l'Allemagne, le 17 février 2024.
Le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, a indiqué samedi à son homologue canadienne Mélanie Joly que leurs deux pays ne sont "pas des rivaux", fustigeant les "fausses informations" sur de prétendues ingérences chinoises.
Les relations bilatérales sont tendues depuis l'arrestation en 2018 par les autorités canadiennes d'une responsable du groupe télécom chinois Huawei et de l'emprisonnement en représailles par la Chine de deux ressortissants canadiens.
Si tous les trois ont depuis été libérés, les tensions ont perduré, Pékin reprochant notamment à Ottawa son alignement sur la politique chinoise de Washington et les autorités canadiennes accusant régulièrement la Chine d'ingérence.
"Les difficultés actuelles"
dans les relations bilatérales
"ne sont pas ce que la Chine souhaite voir",
a indiqué Wang Yi à son homologue canadienne, en marge de la Conférence sur la sécurité organisée à Munich (Allemagne).
"Les deux pays ne sont pas des rivaux et encore moins des ennemis. Ils devraient devenir des partenaires de coopération",
a plaidé M. Wang, selon un communiqué du ministère chinois des Affaires étrangères publié dimanche.
Des soupçons d'ingérence étrangère, notamment au profit de la Chine, de la Russie et de l'Inde, ont poussé le gouvernement canadien à lancer l'an passé une enquête nationale pour faire la lumière sur ces infiltrations supposées.
Ces accusations d'ingérence chinoise, portant sur les deux dernières élections fédérales au Canada en 2019 et 2021, ont mis le gouvernement de Justin Trudeau sous pression des partis d'opposition.
"Nous espérons que le Canada arrêtera de monter en épingle la théorie de la menace chinoise et arrêtera de diffuser de fausses informations sur une prétendue ingérence de la Chine dans les affaires intérieures du Canada",
a indiqué Wang Yi à Mélanie Joly.
Les deux chefs de la diplomatie ont également discuté des "enjeux cruciaux pour la sécurité mondiale, y compris l'invasion de l'Ukraine par la Russie et la crise au Moyen-Orient", selon un communiqué publié par le gouvernement canadien.
"Les deux ministres ont convenu que les questions bilatérales devraient continuer à être discutées de manière pragmatique et constructive, dans un esprit de respect mutuel et avec une communication régulière entre les deux parties",
d'après ce compte-rendu.
Wang Yi a assuré samedi les responsables politiques et militaires présents à la Conférence sur la sécurité à Munich que la Chine était une "force de stabilité" pour le monde.
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