
Le gouvernement de Colombie et l'Armée de libération nationale (ELN), guérilla d'extrême gauche, ont annoncé mardi à La Havane la prolongation pour six mois du cessez-le-feu en vigueur depuis août.
L'Armée de libération nationale (ELN) pour contribuer au développement du cessez-le-feu bilatéral, national et temporaire suspend de forme unilatérale et temporaire les rétentions à caractère économique.
"Facteurs de crise"
Plus tôt lundi, les deux parties avaient repoussé la clôture du sixième cycle de leurs pourparlers entamé le 22 janvier à La Havane.
Ce cessez-le-feu arrivé à terme le 29 janvier, avait déjà été prolongé de sept jours la semaine dernière pour donner un délai supplémentaire aux négociateurs. Ces derniers avaient exprimé dès le début de ce nouveau cycle de discussions leur intention de parvenir à un accord pour prolonger la trêve.
Le ministre de la Défense colombien, Ivan Velasquez, avait même fait le déplacement à La Havane il y a un peu plus d'une semaine pour participer aux négociations.
Gustavo Petro, premier président de gauche de l'histoire de la Colombie, a entamé des discussions avec les principaux groupes armés opérant dans le pays. Avec l'ELN, mais aussi les dissidents des Farc marxistes (qui rejettent l'accord de paix historique de 2016), des groupes paramilitaires et des narcotrafiquants.
En 2016, Bogota avait signé un accord historique avec la plus importante guérilla du pays, les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc), qui a déposé les armes.
Au total, ce sont plus de 90 groupes armés illégaux qui sont actuellement actifs en Colombie: dissidents des FARC, ELN, héritiers des groupes paramilitaires d'extrême droite des années 1990 et simples gangs de narcotrafiquants, comme le redoutable Clan del Golfo, selon le groupe de réflexion colombien indépendant Indepaz.