Le procureur général d'Ukraine, Andriï Kostine, a annoncé mardi sa démission après qu'une enquête des services de sécurité a révélé un système de corruption à grande échelle qui aurait permis à des responsables de son administration d'éviter l'enrôlement dans l'armée.
La mobilisation militaire est un sujet houleux en Ukraine, critiquée du fait des scandales de corruption et d'un système jugé injuste par de nombreux Ukrainiens, alors que l'armée peine à regarnir ses rangs après deux ans et demi d'offensive russe.
Ces annonces interviennent après une série de scandales de corruption ayant impliqué des responsables chargés de la mobilisation militaire.
En 2024, 64 responsables ont été soupçonnés de ces crimes et neuf autres ont été reconnus coupables, selon le SBU.
Début octobre, les autorités ukrainiennes avaient annoncé avoir saisi l'équivalent de près de cinq millions d'euros en espèces chez la cheffe d'une commission médicale régionale. D'autres cas similaires ont ensuite été découverts.
Des médias affirment que plus de 50 procureurs de la région de Khmelnytsky (ouest) ont obtenu le statut d'invalide grâce aux services de cette responsable, ce qui leur a permis de toucher des pensions très élevées.
En 2023, M. Zelensky avait déjà décidé de limoger la totalité des responsables régionaux chargés de l'enrôlement militaire pour déraciner la corruption régnant dans leurs services.
Souffrant d'une corruption endémique depuis la chute de l'Union soviétique, l'Ukraine s'est engagée à intensifier sa lutte contre ces pratiques dans le cadre de ses efforts en vue d'entrer dans l'Union européenne.