Des bâtiments de l'université libanaise fortement endommagés par des raids israéliens

09:4210/11/2024, dimanche
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La vue du campus de l'université Rafik Hariri au Liban.
Crédit Photo : Le site internet officiel de l'université Rafik Hariri. /
La vue du campus de l'université Rafik Hariri au Liban.

Des bombardements aériens israéliens sur la banlieue sud de Beyrouth dans la nuit de vendredi à samedi ont provoqué de graves dommages à certains bâtiments de l'Université libanaise.

"Certains bâtiments des facultés et des laboratoires de la ville universitaire Rafik Hariri, dans la région Hadath, dans la banlieue sud de Beyrouth, ont été gravement endommagés à la suite des raids israéliens qui ont ciblé la nuit les bâtiments civils qui les entouraient",
a rapporté l'agence libanaise d'information.

L'agence a signalé que le président de l'Université libanaise, Bassam Badran, a inspecté ces dégâts samedi.


Dans un discours aux journalistes, Badran a souligné que
"l'Université libanaise, comme tout le Liban, restera ferme face à la machine de guerre israélienne, et toutes ces attaques ne l'empêcheront pas d'accomplir sa mission d'éducation et de service sociétal".

Il a souligné que l'université a débuté depuis quelques jours l'enseignement à distance dans toutes ses branches et instituts pour l'année académique 2024-2025.

La Cité universitaire Rafik Hariri est l'un des plus grands campus de l'Université libanaise et comprend plusieurs facultés, notamment les facultés des sciences, d'ingénierie, de médecine, de pharmacie et autres.


Dans la nuit de vendredi à samedi, l'aviation israélienne a mené 14 raids violents sur la banlieue sud de Beyrouth.


Un raid a ciblé la région Hadath près de l'Université Libanaise, un autre à proximité de l'université, un raid sur le quartier américain dans le quartier d'Al-Jamous, 5 raids sur le quartier de Burj Al-Barajneh, idem sur le quartier de Haret Hreik et un raid à proximité de la
"dernière zone".

Ces raids sont intervenus après moins d'une heure d'une alerte de l'armée israélienne aux habitants des immeubles de Haret Hreik et de Burj al-Barajneh les appelant à évacuer immédiatement leurs maisons, prétendant qu'elles sont
"situées à proximité d'installations et d'intérêts du Hezbollah qu'il va bombarder".

Depuis que l'armée israélienne a annoncé le début de l'attaque terrestre au Liban début octobre dernier, elle a mis en garde à plusieurs reprises les résidents des immeubles de la banlieue sud de Beyrouth de la nécessité d'évacuer avant de les prendre pour cible, sous prétexte de présence de dépôts d'armes du Hezbollah.


Pour rappel, après des affrontements avec des factions au Liban, dont le Hezbollah, dès lendemain du déclenchement d'une guerre israélienne génocidaire contre la bande de Gaza, le 7 octobre 2023, faisant plus de 146 000 victimes, entre morts et blessés Palestiniens, l'armée israélienne a élargi, depuis le 23 septembre dernier, la portée de son génocide pour inclure la plupart des régions palestiniennes du Liban, y compris la capitale, Beyrouth, par des frappes aériennes, et a également lancé une invasion terrestre dans le sud.


L'agression contre le Liban a fait au total 3 117 morts et 13 888 blessés, dont un grand nombre d'enfants et de femmes, en plus de 1,4 million de déplacés.

La plupart des victimes et des personnes déplacées ont été enregistrées après le 23 septembre, selon une compilation d'Anadolu d'après les données officielles libanaises annoncées jusqu'à vendredi soir.


Le Hezbollah répond quotidiennement en lançant des missiles, des drones et des obus d'artillerie ciblant des sites militaires, des positions des services de renseignement, des rassemblements militaires et des colonies, alors qu'Israël annonce en partie ses pertes humaines et matérielles, la censure militaire imposant un black-out strict sur la plupart des pertes, selon les observateurs.


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