France : deux policiers placés en garde à vue après la plainte d’une femme pour viols au tribunal de Bobigny

La rédaction avec
10:2631/10/2025, vendredi
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Le préfet de police de Paris, Patrice Faure, a annoncé avoir pris des mesures immédiates à la suite de ce signalement.
Crédit Photo : @prefpolice / X
Le préfet de police de Paris, Patrice Faure, a annoncé avoir pris des mesures immédiates à la suite de ce signalement.

​​​​​​​Une femme déférée au parquet de Bobigny, en Seine-Saint-Denis, accuse deux policiers de l’avoir violée dans la nuit du mardi au mercredi au dépôt du tribunal judiciaire de la ville, a indiqué jeudi le procureur de la République de Bobigny dans un communiqué.

"L’Inspection générale de la Police nationale (IGPN) a été saisie de l’enquête du chef de viols par personnes abusant de l’autorité que leur confèrent leurs fonctions"
, a précisé le procureur.

Les deux fonctionnaires ont été placés en garde à vue, selon la même source, qui indique que
"les investigations sont en cours"
.

Au moment des faits qu’elle dénonce, la jeune femme était
"déférée au parquet de Bobigny pour des faits de soustraction par un parent à ses obligations légales"
concernant son enfant, selon des médias locaux.


Suspension


Le préfet de police de Paris, Patrice Faure, a annoncé avoir pris des mesures immédiates à la suite de ce signalement.
"J’ai immédiatement suspendu de leurs fonctions les deux policiers affectés au dépôt du tribunal judiciaire de Bobigny après que ceux-ci ont été mis en cause pour des faits de viol présumés sur une personne déférée"
, a-t-il écrit dans un message publié sur la plateforme sociale X, basée aux États-Unis.

En juin, une enquête conjointe du quotidien français Libération et du média d’investigation Disclose avait mis en lumière un phénomène plus large de violences sexuelles imputées à des membres des forces de l’ordre. Intitulée "#MeToo Police", cette investigation recensait plusieurs centaines de cas, dont certains impliquant des agents condamnés pour harcèlement ou viols.

Les auteurs y décrivaient des faits souvent commis sur des femmes vulnérables, parfois venues chercher protection auprès de la police, et dénonçaient une réponse disciplinaire jugée insuffisante de la part des autorités.


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