Est de la RDC: L'armée accuse les rebelles du M23 de violation du cessez-le-feu

20:017/03/2023, mardi
MAJ: 8/03/2023, mercredi
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Crédit Photo: Sébastien KITSA MUSAYI / AFP
Crédit Photo: Sébastien KITSA MUSAYI / AFP

L’armée congolaise a accusé les rebelles du M23 (mouvement du 23 mars) d’avoir violé le cessez-le-feu censé entrer en vigueur à partir de ce mardi dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) où les pays est-africains ont déployé leurs armées dans le cadre d’une force régionale.

Dans un communiqué, l’armée congolaise annonce que le mouvement rebelle, accusé par Kinshasa d’être soutenu par le Rwanda, a violé le cessez-le-feu convenu le week-end dernier par l’Angola, qui assure la médiation à la demande de l’Union africaine (UA).


Les rebelles ont lancé des attaques dans les localités de Karuba et d’autres sur l’axe Rwindi


Mabenga, indique l’armée dans son communiqué, affirmant que les combats étaient en cours. La veille, les rebelles ont lancé des mortiers ayant touché le camp des militaires burundais déployés près de la cité de Sake pour renforcer les rangs de la force régionale.


Ces attaques ont fait trois morts parmi les civils et 7 blessés, selon l’armée gouvernementale.


Le M23 dément


Pour sa part, la rébellion du M23 a démenti les accusations de l’armée. Dans un communiqué, elle annonce un
"cessez-le-feu effectif"
et dit ouvrir la voie à un dialogue
"direct"
avec Kinshasa.

Le porte-parole des rebelles, Willy Ngoma, joint mardi par Anadolu a indiqué que l'armée congolaise avait attaqué lundi
"simultanément toutes ses positions"
et que la rébellion subissait encore des attaques mardi. Les rebelles réagissent
"en légitime défense"
, a-t-il précisé.

Les armées de la force régionale prévoient de se déployer dans les localités censées être délaissées par le M23 en mars courant.


Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a pressé lundi la rébellion du M23 de se conformer au cessez-le-feu et retirer à terme des
"zones occupées"
dans la province du Nord - Kivu où la rébellion mène de larges offensives depuis mars 2022.

Le Rwanda a toujours démenti les accusations de Kinshasa de soutenir les rebelles du M23.


En visite du 3 au 4 mars à Kinshasa, capitale de la RDC, le président français Emmanuel Macron a annoncé que son pays se retenait à imposer des sanctions contre le M23
"et des soutiens"
avant d’observer le respect ou son du cessez-le-feu.

Le M23 demande un dialogue avec le gouvernement congolais.


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