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France: Inquiétudes face à la surveillance à distance des téléphones

16:4020/07/2023, Perşembe
MAJ: 20/07/2023, Perşembe
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Crédit photo: PEDRO PARDO / AFP
Crédit photo: PEDRO PARDO / AFP

Les Français ont critiqué le projet de loi du gouvernement autorisant la police à enregistrer secrètement les enregistrements vidéo et audio des téléphones des suspects, au motif qu'il porte atteinte à la vie privée et aux libertés.

Le 18 juillet, l'Assemblée nationale a adopté un projet de loi, connu sous le nom de "projet de loi sur la justice", qui permet à la police et à la gendarmerie d'enregistrer secrètement les enregistrements vidéo et audio des téléphones des suspects dans les affaires de terrorisme et de criminalité organisée, et d'accéder à leurs données de localisation.



Le projet de loi étend le champ d'application des perquisitions nocturnes à des adresses pour des infractions graves et permet au gouvernement de prolonger la durée des enquêtes préliminaires sous certaines conditions.


Le projet de loi, qui a été critiqué pour sa violation du droit à la vie privée, fait l'objet d'un débat dans le pays.

Le correspondant d'Anadolu a interrogé l'avocat Rafik Chekkat et des citoyens dans les rues de Paris sur le projet de loi qui étend les pouvoirs des forces de l'ordre.


Me Chekkat, qui est également diplômé en philosophie politique, a déclaré que si la loi était promulguée, les appareils numériques pourraient être activés à distance à la demande du procureur et du juge.


L'avocat souligne que cela pourrait se faire
"dans le cadre de crimes et délits passibles d'une peine d'emprisonnement de 10 ans"
, tels que le terrorisme et le crime organisé, et précise que les parlementaires, les juges, les avocats, les journalistes et les médecins sont exemptés de cette mesure.

Me Chekkat souligne que, bien que la période d'activation des dispositifs ne dépasse pas 6 mois, avec la promulgation de la loi, les dispositifs électroniques utilisés dans la vie quotidienne, y compris les caméras, les ordinateurs et les caméras de sécurité, seront transformés en une sorte de
"dispositif d'écoute".
Et d'ajouter:

Cela signifie une violation de la liberté de mouvement et de la confidentialité de la communication ainsi que le respect de la vie privée.

Affirmant que le projet de loi en question comporte un risque en termes de secret professionnel, Me Chekkat poursuit:
"Une fois qu'un projet de loi ou une pratique dans le domaine de la sécurité entre en vigueur, il n'y a pas de retour en arrière possible. Nous devrions craindre que les techniques d'enquête spéciales dont nous parlons ici ne s'installent dans la vie quotidienne"
.

Le juriste ajoute par ailleurs que les mesures existant en France dans le cadre de la lutte contre le terrorisme sont utilisées contre les militants.


Inconscience publique


Brayan Silliau, qui vit en France, a déclaré que ce projet de loi vise les libertés des Français.

Brayan, qui estime que ce projet de loi vise à donner plus de pouvoir à la police, assure que
"c'est une autre façon de surveiller la société en utilisant toutes sortes de moyens avec des projets de loi qui détruisent les libertés"
.

Il ajoute que les citoyens français n'ont pas beaucoup d'informations sur ce projet de loi et ne sont pas conscients de ce qu'il implique.

Il estime que le projet de loi ne respecte pas la vie privée et craint que:


La France glisse progressivement vers l'autoritarisme.

Brayan s'inquiète que le projet de loi ne se limiterait pas aux suspects, mais qu'il pourrait également être utilisé contre les activistes et les politiciens de l'opposition dans les années à venir.


Ingérence dans la vie privée des citoyens


Sarah Solvar a également exprimé son opposition au projet de loi, et a déclaré que s'il était adopté, il constituerait une ingérence dans la vie privée des citoyens.


Cheryne Huebbas, 28 ans, a déclaré qu'elle n'avait pas une idée claire du projet de loi et que la police devrait l'appliquer aux personnes ayant un casier judiciaire ou des problèmes avec la justice.


Rihad Behachlafhak, 23 ans, a déclaré qu'il était favorable à l'application de la loi dans un certain cadre et en cas d'infraction.


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