Les Français ont critiqué le projet de loi du gouvernement autorisant la police à enregistrer secrètement les enregistrements vidéo et audio des téléphones des suspects, au motif qu'il porte atteinte à la vie privée et aux libertés.
Le 18 juillet, l'Assemblée nationale a adopté un projet de loi, connu sous le nom de "projet de loi sur la justice", qui permet à la police et à la gendarmerie d'enregistrer secrètement les enregistrements vidéo et audio des téléphones des suspects dans les affaires de terrorisme et de criminalité organisée, et d'accéder à leurs données de localisation.
Le projet de loi étend le champ d'application des perquisitions nocturnes à des adresses pour des infractions graves et permet au gouvernement de prolonger la durée des enquêtes préliminaires sous certaines conditions.
Le correspondant d'Anadolu a interrogé l'avocat Rafik Chekkat et des citoyens dans les rues de Paris sur le projet de loi qui étend les pouvoirs des forces de l'ordre.
Me Chekkat, qui est également diplômé en philosophie politique, a déclaré que si la loi était promulguée, les appareils numériques pourraient être activés à distance à la demande du procureur et du juge.
Cela signifie une violation de la liberté de mouvement et de la confidentialité de la communication ainsi que le respect de la vie privée.
Le juriste ajoute par ailleurs que les mesures existant en France dans le cadre de la lutte contre le terrorisme sont utilisées contre les militants.
Inconscience publique
Il estime que le projet de loi ne respecte pas la vie privée et craint que:
La France glisse progressivement vers l'autoritarisme.
Brayan s'inquiète que le projet de loi ne se limiterait pas aux suspects, mais qu'il pourrait également être utilisé contre les activistes et les politiciens de l'opposition dans les années à venir.
Ingérence dans la vie privée des citoyens
Sarah Solvar a également exprimé son opposition au projet de loi, et a déclaré que s'il était adopté, il constituerait une ingérence dans la vie privée des citoyens.
Cheryne Huebbas, 28 ans, a déclaré qu'elle n'avait pas une idée claire du projet de loi et que la police devrait l'appliquer aux personnes ayant un casier judiciaire ou des problèmes avec la justice.
Rihad Behachlafhak, 23 ans, a déclaré qu'il était favorable à l'application de la loi dans un certain cadre et en cas d'infraction.