France: la mort de Wanyss n'a "rien à voir avec un quelconque racisme systémique", selon Darmanin

La rédaction
13:2821/03/2024, jeudi
MAJ: 21/03/2024, jeudi
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Le ministre de l'Intérieur de France, Gérald Darmanin.
Crédit Photo : DIMITAR DILKOFF / AFP
Le ministre de l'Intérieur de France, Gérald Darmanin.

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, a affirmé, mercredi à l'Assemblée Nationale, que le décès du jeune Wanyss, tué mercredi après avoir été percuté par la police à Aubervilliers, "rien à voir avec l'ordre public ou un quelconque racisme systémique".

Avant de rappeler que le drame était intervenu en marge
"d'un refus d'obtempérer"
commis par un jeune
"connu pour plus de 40 faits"
dont
"deux refus d'obtempérer",
il a concédé:

Quand il y a un mort, il y a toujours un drame.

Interrogé par la députée communiste Soumya Bourouaha, le locataire de Beauvau faisait ainsi allusion aux accusations récurrentes de racisme dans la police.


Depuis les faits, de nombreux observateurs, et membres de la classe politique, dont les députés LFI (La France Insoumise) Thomas Portes et Louis Boyard, ont dénoncé
"le racisme systémique"
de l'institution policière qui conduit notamment à une recrudescence des violences policières visant les populations issues de l'immigration et des quartiers populaires.


"La Défenseure des droits a publié un rapport. Elle dit que quand vous êtes noir ou arabes, vous avez 20 fois plus de probabilité d'être contrôlés que si vous êtes blancs. C'est un fait établi par la Défenseure des droits"
avait notamment déclaré Thomas Portes, lundi.

Concernant le décès de Wanyss, Thomas Portes soulignait qu'il s'agit "
encore d'un jeune des quartiers populaires, encore un jeune racisé"
qui vient rejoindre la liste
"de longs décès suite à des refus d'obtempérer".

"Quand on regarde les profils des personnes qui sont décédées notamment depuis le 1er janvier 2022, il y a eu 15 décès"
de jeunes racisés, a-t-il étayé.

Pour rappel, après le drame, deux enquêtes ont été ouvertes, l'une pour refus d'obtempérer aggravé confiée au service du traitement judiciaire des accidents et l'autre pour homicide involontaire et blessures involontaires, confiée à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN).

En parallèle, un dispositif de sécurité renforcé a été déployé à La Courneuve après que le commissariat de la ville a fait l'objet de violences urbaines dimanche soir, rappelant les événements survenus après la mort du jeune Nahel, tué lui aussi en marge d'un refus d'obtempérer.


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