France: l’Arcom saisie suite aux propos de Caroline Fourest "hiérarchisant les morts palestiniens et israéliens"

15:3331/10/2023, mardi
AA
La journaliste, Caroline Fourest. Crédit photo: JOEL SAGET / AFP
La journaliste, Caroline Fourest. Crédit photo: JOEL SAGET / AFP

La présidente du groupe LFI (La France Insoumise) à l’Assemblée Nationale, Mathilde Panot, a saisi l’Arcom (Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique) après des propos polémiques tenus par la journaliste Caroline Fourest à l’antenne d'une chaîne de télévision française dimanche.

Dans un communiqué de presse, la députée dénonce des propos de nature à
"relativiser la gravité de la mort d'enfants palestiniens au cours des récents bombardements de Gaza par l'armée israélienne"
et demande au gendarme de l’audiovisuel de
"prendre les mesures qui s’imposent".

"Nous ne pouvons rester muets devant de tels propos, par lesquels les droits les plus fondamentaux garantis par la Déclaration universelle des droits de l'homme des Nations Unies, aux premiers rangs desquels l'égalité en dignité et en droit de tous les êtres humains, et le droit pour tout individu à la vie, à la liberté, et à la sureté de sa personne, ont été piétinés"
, poursuit le communiqué de presse.

Cette saisine de l’Arcom intervient alors que la séquence dans laquelle s’exprime Caroline Fourest a été très partagée sur les réseaux sociaux, provoquant l’indignation.



En effet, dans le cadre d’un débat sur la différence de traitement entre les morts palestiniens et les morts israéliens, la journaliste, déjà à l’origine de nombreuses polémiques concernant les musulmans et la laïcité, s’est à nouveau illustrée par des propos jugés indignes.


On ne peut pas comparer le fait d'avoir tué des enfants délibérément en attaquant, comme le fait le Hamas, et le fait de tuer des enfants involontairement en se défendant, comme le fait Israël.

"Il ne s'agit pas de dire c'est plus grave ou moins grave qu'un enfant meure. Un enfant qui meurt c'est toujours grave. En revanche, refuser cette distinction intellectuelle et morale entre l'intention de tuer quelqu'un en raison de qui il est, ce qui un acte raciste, un pogrom, et bombarder pour se défendre au risque de tuer des civils, ce n'est pas la démarche, ce n'est pas la même intention et c'est normal que ça n'entraine pas exactement les mêmes réactions, ça entraine de la tristesse, mais ça n'entraine pas exactement les mêmes commentaires et c'est normal, car ce n'est pas la même chose en réalité"
, a-t-elle déclaré à l’antenne de BFMTV sans être interrompue ou contredite.

Plaidant pour
"respect de la dignité et des droits de toutes les victimes civiles de ce conflit, et notamment des enfants"
le groupe LFI a donc demandé à l’Arcom de
"prendre toute sa part dans le traitement de cette affaire".

À lire également:





#France
#Caroline Fourest
#Arcom
#Gaza
#Morts
#LFI
#Mathilde Panot
#Palestine
#Israël