Les agriculteurs français maintiennent la pression et continuent d'exprimer leur colère, ce samedi, malgré les annonces faites vendredi par le Premier ministre Gabriel Attal.
La France connaît un week-end de tensions avec des nombreux barrages qui persistent sur les routes de l'Hexagone, malgré les tentatives du gouvernement d'apaiser la situation.
La Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA), le principal syndicat d'agriculteurs en France, a clairement exprimé sa déception, vendredi soir. Son président, Arnaud Rousseau, a déclaré sur TF1 que les mesures annoncées par le gouvernement étaient insuffisantes et a appelé à la poursuite de la mobilisation.
Le barrage de Carbonne en Haute-Garonne, point de départ du mouvement, a été levé samedi midi. Cette décision fait suite à l'obtention de certaines revendications, notamment en ce qui concerne le Gazole Non Routier (GNR), les retenues d'eau, et une maladie affectant les vaches.
Situation tendue à Nîmes
François Ruffin, député La France Insoumise de la Somme, a rendu visite ce matin aux agriculteurs gardois protestant sous le pont de l'autoroute A9 à Nîmes, comme a pu le constater le correspondant d'Anadolu, présent sur place.
Menace de blocage à Paris
Les Jeunes Agriculteurs, syndicat agricole influent, ont levé une grande partie de leurs barrages ce samedi midi, menaçant néanmoins de lancer un blocage d'ampleur de la capitale française dès la nuit de dimanche.
Annonces d'Attal et réaction de la FNSEA
Attal s'est notamment engagé à simplifier les procédures pour les agriculteurs et à encourager l'achat de produits français. Il a reconnu l'importance de l'agriculture pour la France, appelant à une mobilisation nationale en ce sens, tout en soulignant les défis environnementaux et la nécessité de ne pas opposer agriculture et environnement. Attal a également promis un rapport sur la souveraineté alimentaire et annoncé une série d'aides d'urgence.