France : Macron ne souhaite pas dissoudre l’assemblée mais garde l’option ouverte

10:0127/08/2025, mercredi
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Le président français Emmanuel Macron s'adresse aux médias à la résidence de l'ambassadeur de France à Washington, DC, le 18 août 2025, à l'issue d'une réunion avec le président américain Donald Trump, le président ukrainien Volodymyr Zelenskiy et des dirigeants européens dans le cadre des négociations visant à mettre fin à la guerre menée par la Russie en Ukraine.
Crédit Photo : Yves Herman / POOL / AFP
Le président français Emmanuel Macron s'adresse aux médias à la résidence de l'ambassadeur de France à Washington, DC, le 18 août 2025, à l'issue d'une réunion avec le président américain Donald Trump, le président ukrainien Volodymyr Zelenskiy et des dirigeants européens dans le cadre des négociations visant à mettre fin à la guerre menée par la Russie en Ukraine.

Le Président français Emmanuel Macron a fait savoir qu’il ne "souhaite" pas de nouvelle dissolution de l’Assemblée nationale, tout en soulignant qu’il ne se "privera pas a priori d’un pouvoir constitutionnel". Cette prise de position intervient à moins de deux semaines du vote de confiance que François Bayrou engagera le 8 septembre sur son plan d’économies budgétaires.

Selon des sources rapportées par la presse française, le président entend privilégier la recherche d’un compromis parlementaire plutôt que de convoquer de nouvelles élections législatives, un scénario jugé risqué dans un contexte de tensions sociales et d’équilibre fragile des forces politiques. Néanmoins, l’Élysée laisse entendre qu’en cas de chute du gouvernement Bayrou, cette option ne serait pas totalement écartée.


La question d’une dissolution agite déjà le débat politique. Gérald Darmanin, ministre de la Justice, a estimé qu’il ne fallait pas exclure cette hypothèse, évoquant un
"coût pour la France"
mais aussi la nécessité de restaurer une majorité stable.

Dans le camp de l’opposition, les voix divergent : Jean-Luc Mélenchon réclame la destitution d’Emmanuel Macron en cas de défaite du Premier ministre, tandis que Marine Le Pen et le Rassemblement national pressent l’exécutif d’organiser de nouvelles élections.

Cette déclaration présidentielle reflète l’incertitude qui pèse sur la séquence politique : le chef de l’État français cherche à se ménager une marge de manœuvre alors que le pays se prépare à une rentrée sociale tendue, marquée par l’appel du mouvement "Tout bloquer" à
"paralyser le pays"
le 10 septembre. L’avenir du gouvernement Bayrou, et plus largement l’équilibre des institutions, dépendront de ce double rendez-vous.

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