France : la réunion intersyndicale avancée à vendredi avant le mouvement du 10 septembre

16:3126/08/2025, Salı
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Le secrétaire général du syndicat Force ouvrière (FO), Frédéric Souillot, répond aux questions des journalistes après une réunion avec le Premier ministre français et les syndicats au ministère du Travail, à Paris, le 17 janvier 2025.
Crédit Photo : Bertrand GUAY / AFP
Le secrétaire général du syndicat Force ouvrière (FO), Frédéric Souillot, répond aux questions des journalistes après une réunion avec le Premier ministre français et les syndicats au ministère du Travail, à Paris, le 17 janvier 2025.

Le secrétaire général de Force ouvrière (FO), Frédéric Souillot, a annoncé que la réunion de l’intersyndicale prévue initialement lundi est avancée à vendredi matin. La décision a été prise après la conférence de presse de François Bayrou, qui a confirmé qu’il engagerait la responsabilité de son gouvernement le 8 septembre sur son plan d’économies budgétaires.

Cité par la presse française, Frédéric Souillot a précisé que cette rencontre réunira les confédérations CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa et Solidaires afin de trancher sur l’appel à
"bloquer le pays"
le 10 septembre, lancé sur les réseaux sociaux et soutenu par certaines fédérations de la CGT et de Solidaires.

Le leader de FO a mis en garde contre une récupération politique du mouvement.
"Quand les politiques veulent reprendre les mobilisations syndicales et quand j’entends certains partis appeler à la grève générale, chacun sa place"
, a-t-il déclaré, en référence notamment à l’appel de Jean-Luc Mélenchon à une grève générale le 10 septembre.

Tout en prenant ses distances avec les appels disparates circulant en ligne, Frédéric Souillot a souligné que
"ceux qui ont déclaré la guerre aux travailleurs, c’est l’exécutif"
. Selon lui,
"quel que soit le vote de confiance du 8 septembre, il faut une mobilisation des travailleurs parce que le concours Lépine des mauvaises idées et de la violence sociale contre les travailleurs doit s’arrêter"
.

Cette réunion de vendredi apparaît comme un moment charnière : elle devrait déterminer si l’intersyndicale opte pour une stratégie unifiée face à l’austérité annoncée, ou si le mouvement du 10 septembre restera fragmenté.

Le mouvement du 10 septembre, baptisé "Tout bloquer" ou "Bloquons tout", est né sur les réseaux sociaux dans le sillage des annonces budgétaires du gouvernement Bayrou. Inspiré par des mobilisations horizontales comme celles des
"gilets jaunes"
, il s’est rapidement imposé comme un mot d’ordre viral contre la suppression de deux jours fériés, le gel des retraites et plus largement les mesures d’austérité prévues pour réduire le déficit de 44 milliards d’euros.

Bien que certains syndicats et fédérations y aient apporté un soutien, il reste avant tout une initiative citoyenne qui cherche à fédérer la colère sociale autour d’un appel à
"bloquer le pays".

Dans ce contexte, et en l'absence de majorité à l'Assemblée nationale, le Premier ministre François Bayrou a choisi d’engager la responsabilité de son gouvernement devant l’Assemblée nationale le 8 septembre, en recourant à un vote de confiance sur la base de son plan d’économies.

Une décision perçue comme un pari à haut risque, qui a immédiatement suscité des réactions tranchées : la gauche, des socialistes aux insoumis en passant par les écologistes et les communistes, a annoncé qu’elle voterait contre ; le Rassemblement national a, lui aussi, rejeté la confiance et appelé à une dissolution. Bayrou se retrouve ainsi au cœur d’un bras de fer politique qui conditionnera non seulement son avenir à Matignon, mais aussi la dynamique des mobilisations sociales prévues pour la rentrée.


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