De nouvelles violences ont éclaté dans plusieurs villes françaises, ce mercredi soir, au lendemain d'une première nuit de violences urbaines dans le pays, suite au meurtre du jeune Naël à Nanterre (Hauts-de-Seine) par un policier.
Un grand nombre de véhicules et de poubelles ont été incendiées, alors que des affrontements ont eu lieu entre des groupes de jeunes et les forces de l'ordre, avec des échanges de projectiles d'une part et de grenades lacrymogènes ainsi que de désencerclement d'autre part, notamment à Nanterre, Toulouse (Haute-Garonne) et Lille (Nord), Lyon (Rhône-Alpes), Roubaix (Nord), Amiens (Somme), Marseille (Bouches-du-Rhône), Rennes (Ille-et-Vilaine) et de nombreuses autres villes de l'Hexagone.
Selon un communiqué du ministère de l'Intérieur publié ce mercredi soir, onze personnes ont été interpellées aujourd'hui en Île-de-France, notamment dans les Hauts-de-Seine, le Val-de-Marne et en Seine-Saint-Denis.
Dans un contexte plus pacifique, des milliers de personnes se sont rassemblées sur la Place Royale de Nantes (Loire-Atlantique) pour dénoncer les violences policières. Les manifestants ont rendu hommage à Naël, tué à l'âge de 17 ans par un policier pour un refus d'obtempérer.
Gérald Darmanin a précisé que 350 policiers et gendarmes mobiles avaient été déployés à Nanterre, dans la nuit de mardi à mercredi, dans un contexte de colère et de violence dans la ville du jeune homme de 17 ans. Au moins 31 personnes ont été interpellées, 24 policiers blessés, et 40 véhicules brûlés, principalement dans le département des Hauts-de-Seine, selon les chiffres communiqués mercredi matin par le ministre.
Pour rappel, le jeune Naël a été abattu, ce mardi, alors qu’il se trouvait au volant d’un véhicule soumis à un contrôle de police. Après un refus d’obtempérer, l’un des agents a ouvert le feu, le touchant à la poitrine.