France: prises d'otage par un détenu à la prison d'Arles

19:303/01/2025, vendredi
MAJ: 3/01/2025, vendredi
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Cette photographie prise le 2 mars 2022 montre l'entrée de la Maison Centrale d'Arle, dans le sud de la France.
Crédit Photo : Pascal GUYOT / AFP
Cette photographie prise le 2 mars 2022 montre l'entrée de la Maison Centrale d'Arle, dans le sud de la France.

Durant la journée de vendredi, la maison centrale d'Arles (sud de la France), située dans la zone industrielle nord de la ville, à quelques kilomètres du centre, a été le théâtre d'une prise d'otages, ont rapportés des médias locaux.

Retranché dans l'infirmerie de l'établissement, un détenu a débuté une prise d'otage sous la menace d'une arme blanche artisanale. Parmi les cinq personnes retenues, quatre personnels médicaux et un surveillant pénitentiaire selon le quotidien régional La Provence, une médecin a été libérée dans l'après-midi selon une source proche du dossier. La prise d'otage aurait débuté vers 10H15 GMT dans l'unité sanitaire de la maison centrale d'Arles, a précisé une source pénitentiaire.


Âgé de 37 ans, ce détenu très défavorablement connu des forces de l'ordre et de la justice pour de nombreuses infractions de droit commun, avait été condamné à 18 ans de réclusion pour des infractions sexuelles et il avait, en outre, été signalé radicalisé en 2013. La prise d'otages en cours ne reposerait cependant pas sur des motifs religieux, mais sur le mécontentement du trentenaire suite au refus de son transfert, souligne le même média.

Plusieurs effectifs de police ont été positionnés aux abords de la prison, en attente de l'intervention des équipes ERIS (équipes régionales d'intervention et de sécurité). Le Raid avait été activé par le préfet de police des Bouches-du-Rhône, selon la même source.


La prise d'otages s'est finalement terminée sans blessés, le détenu s'étant rendu, a-t-on appris de sources policières.
"Le preneur d'otages s'est rendu. Aucun blessé"
, a indiqué la préfecture de police des Bouches-du-Rhône.

Avec 159 places et 137 détenus qui y purgent de longues peines, la maison centrale arlésienne, construite au début des années 1990, n'est pas un établissement pénitentiaire où l'on souffre de cette surpopulation carcérale qui défraye parfois la chronique. Le taux d'occupation y est en effet de 85%, précise La Provence.


En octobre dernier, toutefois, le syndicat FO Justice s'inquiétait
"de la situation de la maison centrale d'Arles, en particulier en ce qui concerne la sécurité des agents, la prise en charge des détenus, et l'efficacité des dispositifs en place"
, et soulevait aussi la question du
"profil de détenus en évolution, avec un nombre croissant d'individus souffrant de problèmes psychiatriques lourds"
, indique le même média.

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