Crédit Photo: RAYMOND ROIG / AFP
Cinq hommes, dont un gendarme, appartenant à la mouvance néonazie, sont soupçonnés d’avoir préparé entre 2017 et 2018 des attentats terroristes meurtriers en France et comparaîtront à partir de juin prochain devant un juge.
Selon l'information rapportée par "Politis", les cinq protagonistes avaient participé à un forum de discussion privé nommé "projet WaffenKraft" (puissance de feu, en allemand), créé par l’un des protagonistes, mineur de 17 ans. Les juges précisent que l'objectif du groupe était
"clairement, au-delà des échanges sur l’idéologie, de préparer des actions qui avaient très rapidement dérivé vers l’élaboration de projets terroristes".
Le site d'information "Politis" rapporte que la préparation avait lieu sous l’impulsion d’Alexandre Gilet, gendarme adjoint volontaire dans l’Isère, qualifié du
"plus radical et plus motivé"
du groupe. Ce jeune gendarme avait pris le leadership du groupuscule néonazi et proposé plusieurs projets d’attaques contre des communautés, notamment musulmane, juive ou immigrée, ainsi que contre des personnalités, selon les procureurs.
L’enquête judiciaire a été initiée en 2018, suite à l'interpellation du gendarme, alors âgé de 22 ans, après que celui-ci avait commandé des produits connus pour servir à la composition d’engins explosifs.
L’enquête a permis de découvrir des armes
au domicile d'Alexandre Gilet, dont des kalachnikovs, ainsi que des munitions et des produits précurseurs d’explosifs (TATP).
"Un manifeste de passage à l’acte terroriste, détaillant notamment des fusillades ou des actions au camion-bélier, rédigé"
par le jeune gendarme
"à la manière des tueurs de masse de l’ultra-droite",
a été découvert au cours de l'enquête, ainsi que
de sa part
"sur ce qui s’apparentait à des cibles":
mosquées, institutions juives ou quartiers à fortes communautés étrangères.
Après son exclusion de la Gendarmerie, Alexandre Gilet
"entame une formation de conducteur de poids-lourd conformément aux préconisations de son manifeste"
, qui prévoyait notamment un attentat au camion-bélier, tel que celui de Nice.
L’un des mis en cause ayant 17 ans au moment des faits, quatre premiers protagonistes seront jugés par la cour d’assises des mineurs spéciale à Paris du 19 au 30 juin, selon Politis. Le cinquième protagoniste, âgé de 14 ans au moment des faits, sera jugé par le tribunal pour enfants de Paris, statuant en matière criminelle.
Jean-Luc Mélenchon a annoncé, ce jeudi, vouloir se constituer partie civile au procès, en juin, devant la cour d'assises spéciale des mineurs, alors que le groupuscule est soupçonné d'avoir projeté de s'attaquer à un meeting du leader de la France Insoumise (LFI).
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