
Selon lui, la diffusion en direct des images de destruction a non seulement révélé la brutalité israélienne, mais aussi anéanti un siècle de récits façonnés. "Les gens ont vu la réalité. Cela a montré qu’Israël mentait", a-t-il affirmé.
S’exprimant lors de la Biennale de Gaza à Istanbul, où il présentait son ouvrage La guerre des cent ans contre la Palestine, Khalidi a estimé que les images du génocide à Gaza ont transformé la perception mondiale d’une manière qu’aucun discours officiel ni effort diplomatique n’avait réussi à faire.
Né à New York, Khalidi voit dans l’élection du maire musulman de New York, Zohran Mamdani, un signe fort de ce changement politique. Ce dernier avait déclaré qu’il arrêterait Benjamin Netanyahu s’il mettait les pieds dans la ville.
Les États-Unis "tentent d’étouffer la dissidence"
Khalidi dénonce en parallèle la répression croissante des voix pro-palestiniennes aux États-Unis, notamment dans les universités.
Professeur émérite à l’Université Columbia, il a retiré son cours après l’adoption de règles disciplinaires jugées "draconiennes".
Dans une lettre adressée à la direction, il a dénoncé la coopération de l’université avec le gouvernement américain et son adhésion à la définition de l’antisémitisme de l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste (IHRA), qui permet d’assimiler la critique d’Israël à une infraction disciplinaire.
Plus de 3 000 étudiants ont été arrêtés en 2025 pour leur engagement pro-palestinien, selon Human Rights Watch.
"L’avenir de Gaza appartient aux Palestiniens"
Évoquant la situation actuelle, Khalidi a affirmé que malgré le cessez-le-feu, les tueries se poursuivent à Gaza.
Pour lui, le droit des Palestiniens à décider de leur propre avenir est fondamental.
Toute aide à la reconstruction de Gaza, a-t-il ajouté, doit respecter ce principe d’autodétermination.









