L'ONU alerte sur le niveau historiquement bas de l'aide humanitaire à Gaza, mettant en danger 1,1 million de Palestiniens.
L'aide humanitaire entrant à Gaza est à son niveau le plus bas depuis des mois, a alerté l'Organisation des Nations Unies (ONU) mercredi, citant ses agences humanitaires.
"L’aide humanitaire entrant dans l’enclave palestinienne est à son niveau le plus bas depuis des mois"
, peut-on lire dans un article rendu public sur le site de l'ONU et consulté par Anadolu.
Au cours du mois d'octobre,
"5 000 tonnes de nourriture ont été livrées à Gaza, ce qui ne représente que 20 % de l’aide alimentaire de base pour les 1,1 million d’êtres humains qui dépendent de l’aide vitale"
, a averti le Programme alimentaire mondial (PAM).
Toutefois,
"environ 100 000 tonnes de denrées alimentaires, soit l’équivalent de plus de deux mois de rations alimentaires pour l’ensemble de la population, attendent toujours d’entrer à l’extérieur de la bande de Gaza et doivent être acheminées d’urgence pour éviter une nouvelle diminution de la distribution alimentaire
", indique pour sa part le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA).
"La population n’a plus aucun moyen de faire face à la situation, les systèmes alimentaires se sont effondrés et le risque de famine persiste, ce qui nécessite une reprise immédiate et à grande échelle de l’approvisionnement humanitaire dans la Bande de Gaza"
, ont alerté les agences des Nations Unies.
Elles ont poursuivi en prévenant que si la situation actuelle persiste,
"d’ici novembre, plus de 90 % de la population de Gaza serait confrontée à une grave insécurité alimentaire".
Dans le même rapport, Francesca Albanese, rapporteure spéciale sur la situation des droits de l’homme dans les territoires palestiniens occupés depuis 1967, a dénoncé les
"développements horribles"
à Gaza, le qualifiant de
"désert de décombres, d’ordures et de restes humains"
.
En Palestine occupée,
"les forces israéliennes ont mené plus de 5 500 raids et soutenu bon nombre des 1 080 attaques violentes de colons, tuant 735 Palestiniens, soit 10 fois le taux de mortalité annuel des 20 dernières années"
, a-t-elle affirmé.
"Ces développements renforcent mon évaluation selon laquelle Israël mène une campagne génocidaire contre les Palestiniens"
, a-t-elle constaté, rappelant que le crime de génocide consiste en
"des actes accompagnés de l’intention de détruire, en tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux, en tant que tel".
Pour rappel, depuis octobre 2023, les attaques israéliennes ont causé plus de 43 000 morts à Gaza, principalement des femmes et des enfants, et plus de 101 000 blessés, selon les autorités sanitaires locales.
L'assaut israélien a déplacé la quasi-totalité de la population du territoire dans le cadre d'un blocus permanent, entraînant de graves pénuries de nourriture, d'eau potable et de médicaments. Israël fait également l'objet d'une plainte pour génocide devant la Cour internationale de Justice (CIJ) pour ses actions à Gaza.
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