Le gouvernement palestinien de Gaza a dénoncé lundi l’insuffisance dramatique de l’aide humanitaire acheminée dans l’enclave.
Selon son Bureau des médias, seuls 266 camions ont pu entrer entre vendredi et dimanche, alors qu’il en faudrait environ 600 par jour pour répondre aux besoins essentiels de la population, soit près de 1 800 camions sur trois jours.
Le communiqué accuse Israël de mener une politique visant à “affamer la population et semer le chaos”, en bloquant l’accès de l’aide, en maintenant fermés les points de passage et en entravant l’action humanitaire, ce qui favorise également le détournement et le pillage des cargaisons.
La déclaration rappelle que les infrastructures de Gaza sont “pratiquement détruites” et qu’au moins 600 camions par jour sont indispensables pour couvrir les besoins de base. Elle tient Israël et ses alliés pour responsables de cette crise et appelle l’ONU, les pays arabes et musulmans ainsi que la communauté internationale à agir pour garantir l’ouverture des points de passage, l’acheminement effectif de l’aide et la reddition de comptes pour les crimes commis contre les civils.
Gaza meurt de faim
Sous les bombardements et le blocus israéliens, la bande de Gaza traverse une crise humanitaire aiguë: pénurie de nourriture, d’eau potable, de médicaments, de matériel médical et d’hygiène. Les décès dus à la faim se multiplient, notamment parmi les enfants. Selon le ministère de la Santé de Gaza, 263 Palestiniens, dont 112 enfants, sont morts de malnutrition depuis le 7 octobre 2023.
Des acteurs locaux et internationaux accusent Israël “d’utiliser la faim et la soif comme armes de guerre”.
