Déclenchées par de fortes pluies de mousson, ces inondations ont tué au moins 42 personnes au Bangladesh et en Inde depuis le début de la semaine, pour beaucoup lors de glissements de terrain.
Pays de faible altitude, le Bangladesh (170 millions d'habitants) est traversé de centaines de cours d'eau et une bonne partie de son territoire est constitué des deltas des grands fleuves himalayens, le Gange et le Brahmapoutre.
Plusieurs affluents de ces deux fleuves continuent à déborder mais les prévisions tablent sur une pluie s'amoindrissant dans les jours à venir.
L'accès aux districts inondés est entravé par les dommages infligés aux autoroutes et voies ferrées reliant la capitale Dacca et Chittagong, la principale ville portuaire du pays, qui ont désorganisé l'activité économique.
Ces inondations surviennent juste après des manifestations d'origine étudiante qui ont renversé la Première ministre autocratique Sheikh Hasina. Cette dernière a fui le pays le 5 août en hélicoptère vers l'Inde voisine et le gouvernement intérimaire est dirigé le prix Nobel de la paix Muhammad Yunus.
Parmi les zones les plus affectées par les intempéries figure celle de Cox's Bazar qui abrite environ un million de réfugiés rohingyas venus de la Birmanie voisine.
Vingt-quatre personnes sont mortes dans l'Etat indien du Tripura depuis lundi, a déclaré le responsable de l'agence de gestion des catastrophes de cet Etat, Sarat Kumad Das,
Au Bangladesh, 18 autres ont été tuées, selon Kamrul Hasan, secrétaire du ministère de la Gestion des catastrophes.
Vendredi, la foule se pressait à l'université de Dacca pour offrir des dons en numéraire aux étudiants qui chargeaient des sacs de riz et des paquets de bouteilles d'eau minérale sur des véhicules destinés aux zones touchées par le déluge.