Voir le retour de son citoyen condamné à 40 ans de prison et à 74 coups de fouet pour quatre chefs d'inculpation, dont l'espionnage et certains crimes financiers en Iran, est une faible probabilité pour la Belgique.
La ministre des Affaires étrangères de la Belgique, Hadja Lahbib, a déclaré au journal L’Écho que le retour en Belgique de son citoyen, Olivier Vandecasteele, condamné à 40 ans de prison pour espionnage en Iran, est une probabilité faible.
Par ailleurs, Lahbib a précisé que la Belgique continuera à élever la voix quant à l'intervention de l'État dans les manifestations qui ont éclaté à la suite de la mort de la jeune Mahsa Amini en Iran et les condamnations à mort.
L’accord d'échange de prisonniers en attente
Le site Internet de la justice iranienne a déclaré, en ce sens, qu'un tribunal révolutionnaire avait condamné le Belge Vandecasteele à 12,5 ans de prison pour espionnage, 12,5 pour collaboration avec des gouvernements hostiles et 12,5 ans supplémentaires pour blanchiment d'argent.
La justice iranienne lui a aussi infligé une amende d'un million de dollars et l'a condamné à deux ans et demi de prison pour trafic de devises, portant le total à 40 années d'emprisonnement.
La décision de condamnation est arrivé après que la Cour constitutionnelle belge ait suspendu l'accord d'échange de prisonniers avec l'Iran, le 8 décembre 2022.
Y aura-t-il un échange entre Esedi (Asadi) et Vandecasteele ?
Lahbib a en outre déclaré qu'ils avaient conclu l'accord d'extradition avec 74 pays et qu'ils souhaitaient mettre en œuvre cet accord avec l'Iran également.
Esedi, un diplomate travaillant à l'ambassade d'Iran à Vienne, a été arrêté en juin 2018 pour avoir planifié une attaque à Paris contre un événement organisé par l'Organisation nationale des moudjahidines, considérée comme une organisation terroriste en Iran.
Esedi, qui a été arrêté en Allemagne et extradé vers la Belgique pour avoir planifié l'attentat, a été condamné à 20 ans de prison par la Belgique.