La justice iranienne a condamné un ressortissant belge à 40 ans de prison et à 74 coups de fouet pour quatre chefs d'inculpation, dont l'espionnage et certains crimes financiers.
Olivier Vandecasteele, arrêté en février de l'année dernière par les agences de sécurité iraniennes, a été condamné en première instance, mardi, pour quatre chefs d'inculpation, selon le journal Mizan News, organe du pouvoir judiciaire iranien.
Vandecasteele a également été reconnu coupable de blanchiment d'argent pour le même montant, ce qui lui vaut une autre peine de douze ans et demi de prison.
Le verdict étant préliminaire, il peut faire l'objet d'un recours devant la cour d'appel dans un délai de 20 jours ouvrables, ont indiqué les autorités judiciaires iraniennes.
La famille de Vandecasteele avait déclaré, le mois dernier, qu'elle avait été informée, lors d'une réunion avec le Premier ministre belge, qu'il serait condamné à une peine de 28 ans de prison.
Hadja Lahbib, ministre belge des Affaires étrangères, a réagi à ces condamnations sur Twitter, mardi, déclarant que l'ambassadeur d'Iran à Bruxelles serait convoqué en signe de protestation.
Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Masoud Setayeshi, avait déclaré, la semaine dernière, qu'un acte d'accusation pour espionnage avait été établi contre le ressortissant belge, le 9 novembre.
L'Iran a été secoué par des manifestations de grande ampleur ces derniers mois, déclenchées par la mort d'une jeune femme de 22 ans, Mahsa Amini, lors de sa garde à vue à la mi-septembre.
Il a précisé que ces réseaux avaient été identifiés dans les provinces de Téhéran, d'Ispahan, de Yazd, d'Azerbaïdjan-Occidental et de Golestan, et que leur tête pensante était basée dans un pays européen.