
Israël prévoit de saisir 1,8 million de m² de terres dans le nord de la Cisjordanie occupée, officiellement pour développer un site archéologique, rapportent jeudi des médias locaux.
Selon Haaretz, l’ordre de confiscation émis par l’Administration civile vise non seulement le site antique de Sebastia, mais aussi de vastes oliveraies appartenant à des Palestiniens, ainsi que des terrains proches de la ville, dont l’économie dépend largement du tourisme.
Les habitants de Sebastia et du village voisin de Burqa seraient les principaux touchés.
Sebastia, située entre Naplouse et Jénine, s’étend sur près de 4,77 millions de m². Son site archéologique, remontant à l’âge du bronze, abrite des vestiges cananéens, arabes, romains, byzantins, phéniciens et islamiques, rappelle le ministère palestinien du Tourisme.
En juillet 2024, la Knesset a adopté une loi élargissant les prérogatives de l’Autorité israélienne des antiquités à l’ensemble des sites archéologiques de Cisjordanie, selon le centre de recherche palestinien Madar.
Parallèlement, les autorités israéliennes ont délivré 40 avis de démolition en deux jours dans le quartier de Wadi al-Hummus, au sud-est de Jérusalem-Est. Trente de ces notifications concernent des bâtiments situés hors du mur de séparation, pourtant en zone A, laquelle, selon les accords d’Oslo de 1995, doit rester sous contrôle administratif et sécuritaire palestinien, et disposant de permis officiels.
En juillet dernier, la Cour internationale de Justice a jugé illégale l’occupation israélienne des territoires palestiniens et exigé le démantèlement de toutes les colonies en Cisjordanie et à Jérusalem-Est.









