Des dizaines d'Israéliens ont fait irruption lundi soir dans le tribunal militaire de la base militaire de Beit Lid, dans le centre d'Israël.
Ils ont protesté contre l'arrestation de soldats israéliens accusés d'agression sexuelle sur un Palestinien de Gaza détenu à la prison de Sde Teiman.
Le quotidien israélien Haaretz indique qu'environ 200 militants d'extrême droite ont envahi le tribunal où les soldats accusés sont détenus. Les gardes n'ont pas réussi à empêcher les manifestants, dont certains étaient masqués et armés, de pénétrer dans le bâtiment.
Les médias israéliens ont précédemment rapporté qu'un détenu de Gaza avait été victime d'un viol collectif par des soldats israéliens à la prison de Sde Teiman. Selon KAN, la société de radiodiffusion publique israélienne, le détenu a été transporté à l'hôpital avec de graves blessures à une partie intime, entraînant son incapacité à marcher.
Depuis le début de l'offensive israélienne contre Gaza, plusieurs rapports ont fait état de graves abus commis contre les détenus palestiniens dans ce centre de détention.
Depuis le 7 octobre 2023, l'armée israélienne aurait incarcéré des milliers de Palestiniens, y compris des femmes, des enfants et des médecins. De nombreux détenus palestiniens libérés ont été trouvés dans un état de santé dégradé avec des signes de torture.
Ignorant les résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies appelant à un cessez-le-feu immédiat, Israël poursuit son offensive brutale sur Gaza depuis le 7 octobre 2023.
Plus de neuf mois après le début du conflit, de vastes zones de Gaza sont en ruines, et un blocus sévère prive les habitants de nourriture, d'eau potable et de médicaments.
Israël est poursuivi pour génocide devant la Cour internationale de Justice (CIJ), qui a récemment ordonné à Tel-Aviv de mettre fin immédiatement à son opération militaire à Rafah, où plus d'un million de Palestiniens avaient trouvé refuge avant l'invasion du 6 mai.