Crédit Photo : SIMON MAINA / AFP / Archive
Le gouverneur de la Banque centrale du Kenya (CBK), Patrick Njoroge, présente quelques-uns des nouveaux billets de banque kényans lors d'une conférence de presse à son bureau de Nairobi, le 3 juin 2019.
La Banque centrale du Kenya a abaissé mardi son taux directeur, une première depuis plus de quatre ans dans le pays d'Afrique de l'Est, passant de 13 à 12,75%.
L'institution s'est félicitée, dans un communiqué, du recul de l'inflation, tombée à 4,3% en juillet sur un an, contre 4,6% en juin, ainsi que d'un taux de change
de la monnaie locale, le shilling, face au dollar.
Grâce à ces indicateurs, le comité monétaire
"a décidé d'abaisser le taux de la Banque centrale à 12,75%".
L'institution avait augmenté son taux d'intérêt directeur en février, à 13%.
Selon le site internet de la Banque centrale du Kenya, la dernière baisse de taux remonte à avril 2020.
Le Kenya devrait connaître une croissance de son PIB de 5,4% en 2024, en légère baisse par rapport à l'année dernière (5,6%), selon l'institution, qui évoque toutefois une économie
malgré les difficultés du secteur industriel.
Le Kenya est la locomotive économique de la région, notamment soutenue par son secteur agricole et par l'industrie touristique.
Mais le pays d'Afrique de l'Est est confronté à une importante dette, estimée à 10 000 milliards de shillings (71 milliards d'euros), soit environ 70% du PIB.
Le pays fait aussi face à un fort mécontentement social, qui a conduit le président William Ruto, élu en 2022 sur la promesse de défendre les plus modestes, à retirer fin juin un projet de budget controversé.
Ce projet de budget de 4 000 milliards de shillings (29 milliards d'euros) était le plus important de l'histoire du Kenya et incluait des augmentations de taxes sur des produits de première nécessité tels que le pain et le carburant.
Début août, la cour d'appel du Kenya a également annulé une loi de finances controversée promulguée en 2023, aggravant ainsi les difficultés du président et de son administration à court d'argent.
Cette loi prévoyait d'augmenter les taxes ou d'en créer de nouvelles sur des produits de première nécessité, tels que le carburant ou les denrées alimentaires, et sur les transferts d'argent par téléphone portable. Elle incluait également un prélèvement controversé sur tous les contribuables pour financer un programme de logement.
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