Kenya: nouveaux rassemblements sporadiques contre le gouvernement

16:5723/07/2024, mardi
AFP
Un officier supérieur de la police s'arrête pour appeler au calme lors des manifestations anti-gouvernementales visant à demander des comptes au gouvernement, dirigé par le président Willam Ruto, à Nairobi, le 23 juillet 2024.
Crédit Photo : TONY KARUMBA / AFP
Un officier supérieur de la police s'arrête pour appeler au calme lors des manifestations anti-gouvernementales visant à demander des comptes au gouvernement, dirigé par le président Willam Ruto, à Nairobi, le 23 juillet 2024.

Des centaines de personnes ont bravé l'interdiction de manifester mardi pour protester contre le gouvernement au Kenya, un pays d'Afrique de l'Est secoué par des rassemblements de jeunes depuis plus d'un mois. Ces manifestations ont déjà causé la mort d'au moins 50 personnes.

À Nairobi, la capitale, des manifestants ont tenté de marcher vers l'aéroport international Jomo Kenyatta (JKIA), un des plus fréquentés d'Afrique, provoquant la fermeture de nombreux commerces dans le centre d'affaires. Des policiers lourdement armés ont été déployés sur les routes menant à l'aéroport.


Douglas Kanja, chef de la police par intérim, a déclaré devant des journalistes que
"les manifestations actuelles sont devenues un refuge pour des délinquants motivés et opportunistes qui pillent et détruisent des biens".
Il a averti que toute personne enfreignant la loi serait punie rapidement et fermement.

Depuis le 13 juin, le Kenya est le théâtre de manifestations menées par des jeunes de la "Génération Z" (nés après 1997), opposés à un projet de budget incluant des augmentations de taxes sur des produits du quotidien. Bien que le président William Ruto ait retiré ce projet devant l'ampleur des protestations, les manifestations se poursuivent sporadiquement, avec des manifestants réclamant désormais son départ.

Le 25 juin, les manifestations ont dégénéré en violences, des manifestants ayant pris d'assaut le Parlement et essuyé des tirs à balles réelles de la police. Selon une organisation officielle de défense des droits humains, au moins 50 personnes ont été tuées depuis le début du mouvement.


À Mombasa, la deuxième ville du pays, la police a dispersé des dizaines de manifestants avec des gaz lacrymogènes, selon des images diffusées par les médias locaux.


Surpris par l'ampleur de la contestation, le président Ruto, arrivé au pouvoir en 2022, a pris des mesures telles que le retrait du projet de budget et le limogeage de la quasi-totalité de son gouvernement. Vendredi dernier, il a annoncé la composition d'un gouvernement partiel de 11 membres, en grande majorité issus de la précédente équipe, tout en poursuivant des consultations pour constituer un
"gouvernement à base élargie".

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