"La CIJ peut aller au diable", dit un sénateur américain après la décision rendue par la Cour contre Israël

13:3025/05/2024, samedi
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Le sénateur américain Lindsey Graham interroge le secrétaire d'État américain Antony Blinken lors d'une audition de la sous-commission des crédits du Sénat sur l'État, au Capitole à Washington, DC, le 21 mai 2024.
Crédit Photo : Jim WATSON / AFP
Le sénateur américain Lindsey Graham interroge le secrétaire d'État américain Antony Blinken lors d'une audition de la sous-commission des crédits du Sénat sur l'État, au Capitole à Washington, DC, le 21 mai 2024.

Le sénateur américain, Lindsey Graham, a déclaré ce vendredi que la Cour internationale de justice (CIJ) "peut aller au diable" après l'ordonnance rendue par la plus haute juridiction de l'ONU qui a sommé Israël de suspendre "immédiatement" son offensive militaire contre la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.

"En ce qui me concerne, la CIJ peut aller au diable. Il est grand temps de tenir tête à ces soi-disant organisations de justice internationale associées à l'ONU. Leur parti pris anti-israélien est accablant"
, a écrit le sénateur républicain dans un post sur X.

Les commentaires de Graham interviennent suite à la mesure décidée par la CIJ ordonnant également à Israël d'ouvrir le point de passage de Rafah, entre l'Égypte et la bande de Gaza, pour laisser entrer l'aide humanitaire.

"Les décisions de la CIJ selon lesquelles Israël devrait arrêter les opérations nécessaires pour détruire quatre bataillons de tueurs et de terroristes du Hamas - qui utilisent les Palestiniens comme boucliers humains - sont ridicules. Israël devrait et devra les ignorer"
, a martelé Graham.

Alors que ces décisions ont été saluées par de nombreux pays dans le monde, dont l'Afrique du Sud, qui a déposé une plainte pour génocide contre Israël devant la CIJ, sur fond de guerre à Gaza, Israël a immédiatement critiqué la décision de la Cour basée à La Haye. Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu devrait d'ailleurs discuter au téléphone de la décision avec ses ministres, ce vendredi, selon des médias israéliens.


Israël a jusqu'à présent tué au moins 35 857 Palestiniens dans la bande de Gaza à la suite de l'attaque transfrontalière du Hamas qui aurait coûté la vie à 1 200 Israéliens le 7 octobre dernier.

L'offensive israélienne a rasé la majeure partie du territoire et engendré une grave crise humanitaire.


Malgré les inquiétudes concernant la sécurité des civils, les forces israéliennes ont lancé une offensive contre Rafah le 6 mai courant. La ville accueille près d'un million et demi de Palestiniens qui s'y étaient réfugiés. Depuis le début de l'opération contre Rafah, au moins 800 000 Palestiniens ont encore été contraints de fuir la ville.


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