
Le gouvernement syrien a aboli les tribunaux d’exception ainsi que leurs verdicts, et s’engage désormais dans un processus de justice transitionnelle, a déclaré jeudi le ministre de la Justice Mazhar al-Wais.
Selon lui, la Justice a déjà entrepris plusieurs réformes majeures pour renforcer les garanties juridiques: supervision des prisons, création de services juridiques chargés de protéger les droits des détenus, suppression des juridictions d’exception, et mise en place de mécanismes de justice transitionnelle afin d’assurer un accès équitable à des procès justes.
Lundi, lors des commémorations du premier anniversaire de la chute de Bachar al-Assad, le président Ahmad al-Sharaa avait réaffirmé l’engagement de l’État en faveur de la justice transitionnelle, estimant indispensable de juger tous ceux ayant violé la loi ou commis des crimes contre les Syriens, tout en garantissant les droits des victimes.
Sharaa a insisté sur le droit du public à connaître la vérité, à obtenir justice et, selon les cas, à aller vers des poursuites judiciaires ou une réconciliation, des conditions essentielles, selon lui, pour stabiliser le pays et empêcher la répétition des abus.
Mercredi, Damas a ainsi organisé pour la première fois un événement dédié à la Journée des droits de l’homme, au palais des Omeyyades, en coopération avec le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme.
Cette journée, célébrée chaque 10 décembre, marque l’adoption de la Déclaration universelle des droits de l’homme en 1948.
Les violations des droits humains ont longtemps été un sujet sensible dans les relations extérieures de la Syrie. De nombreux rapports de l’ONU et d’organisations internationales ont documenté les détentions arbitraires, la torture systématique et les disparitions forcées commises par l’ancien régime Assad dans ses prisons et centres de détention.









