
Le chef de l’opposition israélienne, Yair Lapid, a affirmé jeudi que la guerre à Gaza était dans une impasse et qu’il était temps d’y mettre un terme afin de récupérer les prisonniers israéliens.
Lapid a dénoncé l’exposition inutile des soldats israéliens sur le terrain, après la mort de sept d’entre eux dans une embuscade du Hamas à Khan Younès. Les familles des victimes ont accusé l’armée de négligence et exigé une enquête.
Il a appelé à un accord de cessez-le-feu et au retour des prisonniers israéliens, estimés à 50, dont seulement 20 seraient encore en vie, alors qu’Israël détient plus de 10 400 Palestiniens, dans des conditions souvent dénoncées comme inhumaines.
Lapid critique la poursuite de la guerre qu’il attribue à la pression de l’extrême droite dans le gouvernement Netanyahu, et à ses propres intérêts politiques. Il propose que l’Égypte joue un rôle dans l’administration post-guerre de Gaza, soulignant qu’Israël pourrait neutraliser le Hamas par des moyens stratégiques plutôt que par l’enlisement militaire.
Ses déclarations interviennent dans un contexte où plusieurs voix, y compris celle de Donald Trump, appellent à saisir l’opportunité d’un accord après l’accalmie entre l’Iran et Israël, pour instaurer un cessez-le-feu durable à Gaza.
Depuis le 7 octobre 2023, l’offensive israélienne à Gaza, soutenue par Washington, a provoqué plus de 188 000 victimes palestiniennes, majoritairement des femmes et des enfants, et des dizaines de milliers de disparus et de déplacés, dans un territoire déjà assiégé depuis 18 ans. Environ 1,5 million de personnes y vivent aujourd’hui sans abri, tandis que la famine fait rage.